La COVID-19 brimera-t-elle le hockey à Rivière-Rouge?

Publié le 2 septembre 2020 par Ronald Mc Gregor

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Ronald Mc Gregor

Journaliste - Photographe | rmcgregor@medialo.ca

Les conditions sanitaires reliées à la COVID-19 et imposées par la Ville de Rivière-Rouge par le biais d’Hockey Québec et de la Santé publique du Québec ne plaisent pas en tous points aux entraîneurs et joueurs des équipes de ligues de garage. Avec la saison qui se pointe, des mesures sont carrément impraticables. Un tour d’horizon avec les premiers intéressés.

La COVID-19 brimera-t-elle le hockey à Rivière-Rouge?

Selon le document de la Ville remis aux responsables de la ligue, il faudra user d’attention afin de voir au respect des consignes. En voici quelques-unes qui boguent les joueurs: « Les responsables ou entraîneurs devront arriver 20 minutes avant le début de l’activité afin de superviser et encadrer les participants lors de leur arrivée. Ils devront arriver à l’infrastructure en survêtement afin d’éviter les regroupements entre eux », « Les patineurs doivent arriver 15 minutes avant le début de l’activité et ils ont 15 minutes pour quitter après l’activité », « Maintenir une distance constante de 2 mètres entre les patineurs autant sur la glace que dans le vestiaire », etc.

« Si c’est une consigne de la Santé publique du Québec et de Hockey Québec, ils savent très bien que l’on ne peut pas jouer à deux mètres de distance. Aussi bien ne pas jouer du tout », exprime le joueur de hockey Denis Larose à L’info. Les mises au jeu promettent.

Arriver 15 minutes avant la partie pour les joueurs et 20 minutes pour le responsable est un autre non-sens pour certains. « Comment remplir le registre et s’assurer des symptômes des joueurs en 20 minutes? Surtout que souvent cette personne joue aussi », souligne Denis Larose.

Vestiaires problématiques

Il y a quatre vestiaires gros comme des cuisines de résidence au centre sportif et arrimer deux équipes devant garder deux mètres de distance, « c’est serré » comme l’explique Martin Caron, un des entraîneurs et joueurs de la ligue.

Une des problématiques de la Ville qui existent au centre sportif est qu’il n’y a qu’une seule porte qui permet d’accéder et sortir des vestiaires: il faudrait une entrée et une sortie indépendantes.

Flexibilité nécessaire

Le joueur en a gros à confier, se questionnant sur plusieurs conditions à respecter. Les équipes demandent plus de flexibilité sur certaines d’entre elles. À la Ville, le directeur du Service des loisirs, de la culture, du développement économique et récréotouristique, Patrick Cyr, avoue que beaucoup de démarches ont été effectuées auprès de localités ayant des centres sportifs et qui tiennent des parties de hockey.

« On n’a pas fait ce document un matin comme ça. Beaucoup de téléphones ont été faits. Il ne faut pas frapper sur la Ville. Nous, on veut des gens qui jouent au hockey à l’aréna, mais on doit se plier aux exigences de la Santé publique et les recommandations de Hockey Québec. »

Saison sur la glace?

Denis Larose, comme Martin Caron et les autres responsables de la ligue, croit que certaines conditions doivent être assouplies pour la prochaine saison sinon elle pourrait se retrouver bientôt sur la glace. Il reste encore du temps pour réfléchir et agir. « S’il faut laisser tomber la saison on le fera. Rien de sûr, mais c’est une option », indique Denis Larose.

« Pour l’instant, c’est ce qui prévaut. Est-ce qu’il y aura des allègements plus tard? On verra avec Hockey Québec et la Santé publique », mentionne Patrick Cyr.

Est-ce que la Ville planifie une présence dans l’enceinte pour assurer le respect des consignes? « On n’aura pas le choix d’y voir. Pas question de recevoir des amendes et des plaintes, qui peuvent provenir de joueurs mal à l’aise », conclut M. Cyr.

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