Formation en sauvetage
Quand une solution novatrice crée une vague prometteuse
Lorsque les autorités ont permis la réouverture des plages au public, les gestionnaires de plans d’eau ont eu très peu de temps pour en organiser la surveillance. Au Domaine Saint-Bernard, une solution novatrice a été vite mise sur pied afin de combler les postes de sauveteurs encore vacants.
C’est Karen Sampson, une entraîneuse en piscine et plein-air bien connue dans la région, qui a mis cette initiative en place. Son impression à elle, c’est que la fameuse PCU – prestation canadienne d’urgence – n’a pas eu d’incidence sur la pénurie de sauveteurs déjà bien présente partout au Québec. Pourquoi? Parce que devenir sauveteur, c’est un engagement. Elle raconte les dernières semaines folles qu’elle vient de vivre, et de faire vivre à une vingtaine de recrues.
Formation intensive
En trois semaines, on a réussi à former non seulement des sauveteurs mais aussi de futurs sauveteurs. Au total, 19 candidats de tous âges ont obtenu des brevets: Médaille de bronze, Croix de bronze et Sauveteur national – plage (avec tronc commun). Un cours de premiers soins généraux a aussi été donné. Pour ceux qui ont fait le parcours de A à Z, cela représente 105 heures de cours réparties sur 16 jours. Et tout cela s’est déroulé sur la plage du Domaine Saint-Bernard, sous le regard intéressé du public et la supervision de formateurs venus de l’extérieur. Une aventure intense née d’une nécessité.
« Cet été, COVID m’a fait revenir sur la chaise », a écrit Karen Sampson sur son compte Facebook en juillet. Après 11 ans d’absence au poste de surveillance, elle a ressorti son sifflet, alors qu’elle aurait plutôt dû coordonner les activités de la plage. Malgré un réseau de contact élargi et des annonces d’embauche, elle a constaté qu’il serait probablement plus simple de former ses propres sauveteurs. Et c’est d’ailleurs ce qu’elle a proposé aux administrateurs du Domaine.
« À la place de courir après des cv, pourquoi on ne court pas après des candidats? »
-Karen Sampson, consultante aux activités de plage.
En temps normal, la formation d’un sauveteur s’étend de septembre à mai. En juin, le cours pour l’obtention du brevet Sauveteur national – plage a lieu, dans l’eau froide d’un lac. Les sauveteurs fraîchement diplômés sont alors prêts pour le marché du travail. Or, le 17 juin, Québec annonçait que les plages pourraient rouvrir, le 22 juin. On donnait du même souffle le droit aux formations de sauvetage de reprendre du service. En somme, explique Karen Sampson, on avait peu de temps pour réagir alors que plusieurs jeunes avaient déjà trouvé du travail ailleurs. Dans les circonstances, et avec un peu de recul, elle parle d’un mal pour un bien.
« Maintenant, ce qu’on aimerait faire, c’est de garder la même formule pour l’an prochain, mais de la bonifier. On proposera un camp de sauvetage et de leadership, ici, au Domaine Saint-Bernard. » Elle croit même qu’on aura le temps pour la formation de deux cohortes. L’idée sera non seulement de former des sauveteurs mais aussi une relève, car on accueillera des jeunes dès l’âge de 10 ans. D’ailleurs, elle a déjà reçu beaucoup de demandes de participation pour cette deuxième cuvée presque promise. Un clin d’œil vient faire briller ses yeux bleus.
Faits saillants cohorte 2020
- Parmi les participants, quatre ont été engagés à la plage du Domaine Saint-Bernard.
- Trois jeunes de 11 ans ont suivi le cours de Premiers soins généraux.
- Une femme de 44 ans a suivi la formation complète de 105 heures.
À propos des brevets
Les formations de la Société de sauvetage (Jeunes sauveteurs, Étoile de bronze, Médaille de bronze, Croix de bronze et Sauveteur national – Piscine) s’intègrent au continuum des cours offerts dans la majorité des piscines publiques. Ensuite, des formations de sauvetage en milieu naturel, par exemple en plage continentale, sont disponibles. Ces brevets constituent un standard de performance reconnu partout au Canada et parfois dans plusieurs autres pays puisque la Société de sauvetage est membre de l’International Life Saving Federation (ILS).
Source : Société de sauvetage, division Québec.
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