Réouverture des écoles primaires: syndicat et enseignants veulent des réponses
Avec l’annonce de la réouverture des écoles primaires faite par le premier ministre en début de semaine, L’info a voulu savoir comment enseignants et syndicat prenaient la nouvelle en s’entretenant avec Daniel Boisjoli, président du Syndicat du personnel de l’enseignement des Hautes-Rivières (SPHER).
Comment la nouvelle est-elle reçue par le SPHER?
Nos ministres sont restés très vague sur les mesures de protection. Ça a semé beaucoup d’inquiétudes et apporté plusieurs questions sur la santé et sécurité du personnel. On était en conseil fédéral ce matin (28 avril), à la Fédération des syndicats de l’Enseignement, et on a posé nos questions à nos élus, qui sont chaque jour en communication avec le ministre, pour avoir des directives vraiment plus claires. […]On veut savoir. Par exemple : la grandeur et la disponibilité des locaux pour respecter les deux mètres, est-ce que toutes les écoles vont être en mesure de le faire? La présence des enfants est sur une base volontaire qu’est-ce qui se passera avec ceux qui reste à la maison, est-ce qu’on devra aussi offrir de l’enseignement à distance. Il y a encore trop de questions et peu de temps pour s’organiser.
Comment les enseignants des secteurs de Mont-Laurier, Rivière-Rouge et Maniwaki prennent-ils ça? Sont-ils inquiets, heureux?
On doit répondre aux inquiétudes de nos membres, car oui ils le sont et particulièrement pour ce qui touche aux personnes ayant déjà d’autres problèmes de santé, à la distanciation sociale et son application et aux façons de faire les choses. […] Est-ce que le rôle principal du personnel enseignant va devenir principalement de faire respecter des mesures essentielles à la sécurité? On a des craintes, ce n’était pas clair et il n’y a toujours pas de réponse pour l’instant. Ce que souhaitent les profs, c’est de revoir leurs élèves. Il n’y en a pas un qui ne veut pas retourner travailler. On veut y retourner, mais pas au détriment de la santé.
Y aura-t-il des demandes particulières venant du syndicat face à la situation?
On veut être assuré que ce retour se fera dans le respect de la santé et de la sécurité de notre personnel et des enfants. On aimerait des réponses à nos questions. On souhaite que ce soit plus clair. On comprend que chaque région, chaque école doit mettre en place son propre plan d’action selon sa réalité, mais on doit tout de même avoir un minimum de directives. Encore un exemple en lien avec la distanciation, il y a de moins en moins de classes traditionnelles avec de belles rangées de pupitres, tous sont assis ensemble, on utilise de grandes tables. Plusieurs aspects comme celui-là vont demander beaucoup de réorganisation.
Qu’est-ce qui se passera avec ceux qui sont dans la tranche d’âge la plus à risque?
Que ce soit les élèves ou le personnel, toute personne qui va présenter des symptômes de la COVID, il ne sera pas question de les voir fréquenter l’école. La présence du personnel présentant une vulnérabilité sur le plan de la santé ne sera pas recommandée (maladie chronique, déficit immunitaire, grossesse ou allaitement) et la présence de ceux âgés de 60 ans et plus avant septembre 2020 non plus.
Déjà avant la crise, le manque de personnel enseignant était un enjeu. Avec des groupes réduits, est-ce qu’il sera possible de répondre à la demande?
À ça aussi c’est difficile de répondre, car on ne sait pas. Est-ce que les enseignants du secondaire vont être amenés à soutenir le primaire alors qu’ils ont de l’enseignement à distance à faire auprès de leurs propres élèves? Si on prend une région comme Haut-Bois en Outaouais, où on fait déjà face à une pénurie de personnel enseignant, est-ce que les spécialistes en musique, anglais et éducation physique seront mis à contribution? On ne le sait pas. On est toujours dans le questionnement. C’est dans deux semaines tout ça et en plus les enseignants seront en poste dès le 4 mai pour se préparer. Est-ce qu’on aura aussi le personnel de soutien pour bonifier les mesures d’hygiène et assurer la salubrité. Il y a aussi ça dont il faut tenir compte. Le vrai problème c’est qu’on est inondé de questions et on n’a pas de réponse.
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