Les Hautes-Laurentides veulent se remettre en marche
Vu le faible nombre de cas de COVID-19 sur le territoire, le maire de Mont-Laurier espère que la Santé publique donnera rapidement son feu vert à une réouverture graduelle de l’activité économique dans la MRC d’Antoine-Labelle.
« Ça commence à être lourd », relatait Daniel Bourdon le 17 avril. Région de services, la MRC d’Antoine-Labelle est sur pause depuis que le gouvernement de François Legault a décrété l’état d’urgence sanitaire. Des barrages routiers aléatoires tenus par la Sûreté du Québec (SQ) sont également en place pour l’isoler du reste du Québec.
Alors que le nombre de cas confirmés plafonnait à 12 dans la MRC d’Antoine-Labelle depuis plus d’une semaine, il est tombé à 11 le 17 avril selon la mise à jour quotidienne du Centre de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSLAU). Et même si la Santé publique prévient que les données peuvent changer d’une journée à l’autre, les Hautes-Laurentides présentent le bilan le plus enviable de toutes la grande région des Laurentides, où 777 cas sont confirmés.
« On voit que le plus gros, c’est dans la région de Montréal et dans le 450. On fait partie des Laurentides, mais par contre, quand tu es à Sainte-Thérèse-de-Blainville, on s’entend que c’est proche de Montréal, alors que nous, on est beaucoup plus loin », commente M. Bourdon.
Inquiet pour les commerçants
Inquiet de l’impact de la pandémie sur la région et assurant qu’il ne partira pas en guerre contre la Santé publique, il espère toutefois que les autorités prendront en compte la situation locale pour décréter bientôt le déconfinement dans cette partie des Laurentides, avec bien entendu, les restrictions qui s’imposent au niveau sanitaire.
« C’est pas d’ouvrir aux gens de Montréal et leur dire: “venez chez nous, il n’y a plus de barrage et vous faites ce que vous voulez” », précise-t-il. Ce qu’il souhaite, c’est une réouverture des commerces et la possibilité pour les travailleurs de la région de reprendre leurs activités.
« On ne prendra pas les parcs pour faire des spectacles, mais au moins que les commerçants puissent ouvrir leurs portes », ajoute Daniel Bourdon.
« Nos entreprises, nos petits commerçants pourraient être gagnants si le gouvernement pouvait permettre l’ouverture », croit-il. M. Bourdon pense qu’il y a déjà « beaucoup de dommages » et estime que le réflexe de l’achat en ligne en ces temps de crise vient accentuer encore plus les difficultés des entreprises locales.
« Si je me suis acheté des vêtements de printemps chez La Baie, en ligne, mon commerçant du coin, c’est bien de valeur, mais lui je ne peux pas l’encourager », illustre-t-il, en prenant soin de mentionner qu’il ne s’adonne pas à de telles pratiques.
Il affirme en avoir discuté avec le maire de Rivière-Rouge, Denis Charette, ainsi qu’avec la directrice générale de la MRC d’Antoine-Labelle, Mylène Mayer. Des démarches seraient en cours auprès des autorités sanitaires régionales. D’après M. Bourdon, le sujet serait aussi à l’ordre du jour du prochain conseil des maires de la MRC voisine de la Vallée-de-la-Gatineau, en Outaouais, qui compte encore moins de cas qu’ici.
Au national de trancher
Le 16 avril, L’info a questionné le CISSSLAU sur la possibilité d’un déconfinement plus rapide au nord des Laurentides lors d’un point de presse auquel prenaient notamment part la PDG Rosemonde Landry. Absent, le Dr Éric Goyer, directeur de Santé publique des Laurentides, était représenté par son adjointe Marie-Eve Thériault.
D’après elle, le Dr Goyer n’a pas la liberté, dans la crise actuelle, de décréter seul une telle mesure. « Je vous dirais que dans le cas de la pandémie, c’est des discussions avec le national. Donc, Dr Goyer émet des recommandations au national et le national tranche », a-t-elle mentionné.
Comment le CISSSLAU explique que le territoire d’Antoine-Labelle s’en sorte si bien jusqu’à présent? « On ne peut pas vous dire à 100% pourquoi c’est stable, mais ce qu’on peut vous dire, c’est que ce qu’on aimerait avoir comme réponse, c’est que les mesures de protection mises en place semblent très bien fonctionner », a répondu Mme Thériault.
Le CISSSLAU n’était pas en mesure de présenter de données précises quant au nombre de personnes guéries de la COVID-19 dans la MRC d’Antoine-Labelle.
Voir plus de : Économie
Règlement à l’amiable des actions collectives concernant le Circuit Mont-Tremblant
L’Association des résidents de Mont-Tremblant pour la qualité de vie et les anciens et actuels propriétaires du Circuit Mont-Tremblant ont …
Les villégiateurs pourraient compter davantage
Les MRC des Laurentides, des Pays-d’en-Haut, d’Argenteuil, de Brome-Missisquoi et de Memphrémagog ont mandaté l’agence Raymond Chabot Grant Thornton pour …
« C’est comme un rêve que j’avais d’avoir une boutique »-Thomas Ayotte, 14 ans
Thomas Ayotte a 14 ans et est natif de Saint-Donat. Le garçon avait 11 ans quand, pendant la pandémie, alors …