« Un grand pas en avant » pour l’hôpital de Rivière-Rouge
L’hôpital de Rivière-Rouge entrera dans l’ère du compostage dès le mois de mars. C’est une grande première pour l’ensemble du réseau du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides.
Au quotidien, l’hôpital de Rivière-Rouge sert quelque 650 repas. Si on additionne toutes les « bouchées qu’on n’a pas mangées » ainsi que les résidus en cuisine, on évalue que cela représente une quarantaine de bacs bruns de matières putrescibles par semaine.
Josée Lachapelle est chef de secteur hygiène, salubrité, buanderie et lingerie pour le CISSS des Laurentides. « Les gens sont rendus là, explique-t-elle à propos du compostage, on le sent en tant que société, mais comme institution aussi. On est prêt à le faire, en argent comme en temps. »
Réalité des employés
Sur le terrain, les préparatifs vont bon train. Francis Pepin, agent de sensibilisation pour l’organisme Synergie Économique Laurentides, prépare des formations ancrées dans la réalité des employés des différents services touchés par cette nouveauté. « On travaille aussi sur un affichage personnalisé pour eux. Par exemple, au lieu d’avoir des affiches avec des dessins, ils auront des photos des contenants qu’ils utilisent, posés dans les cabarets, afin de les aider visuellement au triage. »
Mme Lachapelle souligne à quel point ce projet est rassembleur. « Avec Francis Pepin, on mobilise au maximum les employés des services alimentaires, de la salubrité et de l’entretien. Ça vient vraiment d’eux », dit-elle. Leur connaissance des tâches à accomplir ainsi que des lieux physiques était donc primordiale pour la mise en place de cette nouvelle gestion des matières résiduelles.
Sans problème
C’est la Régie intermunicipale des déchets de la Rouge (RIDR) qui traitera les matières compostables en provenance de l’hôpital. Rose-Marie Schneeberger, conseillère en développement pour la Régie, parle de la capacité de traitement de leurs installations: « Notre site est déjà en place: 2235 tonnes ont été reçues depuis septembre 2018, et on est prêt à en recevoir plus. » Ainsi, le tonnage en provenance d’une institution comme l’hôpital de Rivière-Rouge ne représente aucunement un problème technique.
Les déchets biomédicaux tels que le sang ou la salive sont traités totalement à part, souligne-t-on du côté de la RIDR, laquelle reçoit et traite seulement ce qui est compostable. D’ailleurs, leur processus industriel de compostage par cellules aérées fait grimper la température jusqu’à 70°C et élimine presque la totalité des pathogènes qui pourraient être présents dans le compost.
« Un grand pas en avant », dit l’agent de sensibilisation Francis Pepin à propos de cette transition pour l’hôpital de Rivière-Rouge. De son côté, Josée Lachapelle pense déjà au prochain défi, soit à l’hôpital de Mont-Laurier, qu’elle voudrait bien voir marcher dans les traces fraîches de celui de Rivière-Rouge. Et comme le compostage n’est qu’un des volets d’un vaste plan de gestion des matières résiduelles pour l’ensemble du réseau du CISSS des Laurentides, nous entendrons de plus en plus parler du « déchet ultime », même à l’hôpital.
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