Le Regroupement des Services de sécurité incendie de la Vallée de la Rouge arrive
Le Regroupement des Services de sécurité incendie de la Vallée de la Rouge (RSSIVR), verra le jour suite à l’approbation par le ministre des Affaires municipales et de l’Habitation de l’entente intervenue entre Lac-Saguay, Nominingue et l’Agglomération de Rivière-Rouge, formée de la Ville de Rivière-Rouge, à titre de ville centrale, et de la Municipalité de La Macaza, à titre de municipalité reconstituée. Déjà, les municipalités ont approuvé l’embauche de Sylvain Charette à titre de directeur administratif.
Denis Charette (aucun lien de parenté avec le nouveau directeur), maire de Rivière-Rouge et pompier pendant 28 ans, explique les grandes lignes de ce regroupement à L’info du Nord. « On savait que le nouveau schéma de couverture de risques arrivait à la MRC d’Antoine-Labelle, le dernier datait de 2005. Il y a de Québec, une obligation de révision. Le nouveau schéma est piloté par le Conseil des maires pour la MRC », dit-il.
Le nouveau schéma est incontournable, Québec l’exige et avec lui, les municipalités peuvent évaluer les coûts de leurs services, ressources humaines, mise en place de protocole, sécurité des pompiers à temps partiel, etc. C’est en raison de toutes les obligations que les municipalités ont réalisé que l’union sous ce regroupement représentait la meilleure solution autant sur le plan de l’efficacité que de l’économie.
Pour Québec le regroupement doit procéder par étapes. L’embauche du directeur pour l’administration et un technicien en prévention incendie représente la première.
Mise en commun
Les opérations comme telles appartiennent aux municipalités du regroupement (caserne, camions, pompiers, premiers répondants, etc.). « Lac-Saguay, nous sommes en entente avec eux. Rivière-Rouge, L’Annonciation et Sainte-Véronique sont en agglomération avec La Macaza, indique le maire. L’objectif c’est que graduellement on fera certaines mises en commun sous l’approbation des conseils municipaux. On prévoit une entente de cinq ans et à l’intérieur de ce temps, il y aura sans doute des opportunités de mises en commun de certains services comme des besoins comme le ministère le demande. »
C’est à l’administration de décider si l’achat en commun permettra une économie d’échelle. À comprendre l’élu, un catalogue des équipements des services sera aussi mis à jour. « Idem à Rivière-Rouge, car même si nous sommes à 12 km du secteur Sainte-Véronique, à moins d’urgence, il n’est pas nécessaire d’avoir deux équipements dans deux casernes », souligne-t-il.
Où repose l’efficacité du Regroupement des Services de sécurité incendie de la Vallée de la Rouge (RSSIVR)? Combien cela coûtera-t-il aux contribuables? Est-ce qu’il y a assez de pompiers à temps partiel pour répondre aux exigences? Le maire Denis Charette répond.
Le regroupement, dont le conseil d’administration regroupe les quatre magistrats municipaux, sera-t-il efficace? Le maire assure que les normes ont été renforcées depuis son passage comme pompier et dorénavant des délais de réponses doivent être respectés avec un nombre minimal de sapeurs-pompiers. « Ça va nous prendre plus de pompiers pour répondre aux alertes. Pour le résidentiel, c’est 8 pompiers sur l’appel initial, mais dans le cas de services plus élevés, comme les commerces, industries, l’aréna et les résidences de personnes âgées, il faut au moins 15 pompiers à l’appel initial », explique-t-il.
Chacun des bâtiments à risques élevés doit avoir un plan d’intervention et ce plan doit être signé par un interventionniste. Ceci pour savoir combien de pompiers et camions doivent répondre à l’appel, tout comme la localisation des prises d’eau, etc., ajoute l’élu.
Concernant les appels de demandes de renforts entre services, il sera interdit de le faire puisque la charge sera entre les mains de la centrale. « À l’appel initial, elle va joindre les effectifs qui sont à l’intérieur du protocole que la direction du regroupement met en place. Il faudra donc s’assurer de pompiers disponibles pour répondre aux appels à telle ou telle journée », explique M. Charette.
À défaut de répondre aux critères du schéma, les municipalités sont imputables aux assurances de tout ce qui ne tournerait pas comme prévu sur un incendie, explique le maire.
Des coûts?
Est-ce que l’application du nouveau regroupement, du schéma, aura des coûts pour les contribuables? « J’explique toujours que le schéma va coûter beaucoup d’argent. Si l’on reste seul, la courbe de dépenses va augmenter assez directement, mais ensemble cette courbe sera atténuée », mentionne le maire, ajoutant que depuis trois ans les municipalités de la Rouge ont investi dans les services, que ce soit pour de l’équipement ou des formations ou encore la communication. Cela reste dans les objectifs du nouveau schéma. Il y a ainsi déjà une avance.
Avril 2020
Idéalement, le maire espère la mise en service du regroupement pour le début d’avril 2020. « Ça devrait aller assez vite: le ministère est favorable à de tels regroupements. Je crois qu’il y a quelque chose de bien, de sécurisant et qui assure une qualité de services pour la population », dit-il.
Ce regroupement s’insère une fois de plus dans le désir de coopération des municipalités de la Rouge.
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