10 dossiers à surveiller en 2020
L’actualité ne prend jamais de repos. Maintenant que 2019 est derrière nous, quels sont les dossiers qui risquent d’avoir le plus grand écho en 2020 dans la région? L’info en a identifié 10.
#1 : Une usine de cannabis à La Macaza
L’entreprise Terpene Factory s’installe dans la zone industrielle de La Macaza sur le chemin Roger-Hébert cette année où elle produira certes du cannabis, mais elle se penchera sur la génétique afin de répondre à la demande croissante notamment du côté pharmaceutique. Le projet de plus de 50 M$ donnera du travail à plus de 110 personnes au terme de la phase II. À plein régime, l’entreprise des Laurentides produira 10 tonnes de cannabis annuellement sur son plan de 125 000 pieds carrés (au moment d’écrire ces lignes). La Municipalité tient pour l’instant sous scellé l’entente avec Terpene Factory bien que les détails seront tout de même disponibles quand les travaux débuteront au printemps. Le président de l’entreprise, Jean-François Lapointe, était l’invité de La Macaza lors d’une rencontre à l’automne. Il a répondu à de nombreuses questions notamment sur celle concernant les odeurs, de bruits, et plus encore. Les mesures d’atténuation de bruits, d’énergie et d’odeur se déclinent ainsi: des systèmes CVAC (BioCell et AstroCell), des filtres HEPA optimisés, une filtration au charbon, un système de purification aux ultraviolets dans une production en bâtiment clos avec de l’équipement et dispositifs à faible émission de bruit. En plus, une réduction des déplacements.
#2 : Sécurité sur la route 117
Le comité SOS 117, bien qu’il se soit montré un peu plus discret en 2019, serait le premier à saluer de vive voix l’annonce de travaux importants qui réduirait les nombres d’accidents sur la route transcanadienne 117 dans la MRC d’Antoine-Labelle. Selon son président, Pierre Flamand, le tronçon le plus dangereux se situe entre Labelle et Mont-Laurier. En mars dernier, le ministère des Transports du Québec (MTQ) a présenté lors d’une rencontre avec la députée de Labelle, Chantale Jeannotte, et les représentants du comité SOS 117, les premiers résultats de la mise à jour de l’étude d’opportunité en vue d’un réaménagement de la route 117, sur le tronçon cité plus haut. Outre quelques constats et de mises à jour nécessaires, trois options d’interventions sont retenues comme solutions possibles: la construction d’une route à quatre voies dans un nouvel axe, la construction d’une route à quatre voies dans l’axe actuel et l’amélioration de l’axe actuel par la séparation des voies et l’ajout de voies de dépassement.
#3 : Trois municipalités s’unissent pour la collecte
La Macaza, Nominingue et Rivière-Rouge ont uni leurs efforts pour créer la Régie de collecte environnementale de la Rouge (RCER), une entité qui sera responsable de la récupération des bacs noirs, bruns et verts dès avril 2020. Pour un souci de contrôle et d’économie dit-on. Armée de trois nouveaux camions automatisés garés à La Macaza (et d’un nouveau calendrier de récupération), la RCER pourrait selon les embauches et les parcours relocaliser certains éléments de la flotte. Cette entreprise est financée à la hauteur de 35 000$ par le programme d’Aide financière pour soutenir la coopération intermunicipale du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) en plus de mises de fonds des municipalités (11 818,34$ chacune). Sur l’avis d’imposition, le coût annuel sera sensiblement le même que 2019, soit, environ 70$. Nombre de portes desservies: 3 824 pour Rivière-Rouge, 1 151 à La Macaza et 2 400 pour Nominingue. La nouvelle régie se dote d’un budget de 534 000$ pour sa première année d’opération. Sur la photo, les administrateurs de la nouvelle Régie de collecte environnementale de la Rouge (RCER) dont le siège social est à La Macaza, la municipalité responsable du projet: André Séguin, Denis Charette, Céline Beauregard, Georges Décarie et Jacques Brisebois.
#4 : La Rouge sera branchée dès ce printemps
La Coopérative de télécommunication d’Antoine-Labelle (CTAL) annonçait les branchements de la haute vitesse par fibre optique plus tôt cet automne, mais c’est au printemps que des milliers de résidents de la Rouge pourront jouir du service. Le réseau, qui s’étend sur 17 municipalités (16 478 foyers) de la MRC d’Antoine-Labelle sera avant tout déployé dans la Rouge, la phase 1, avant de se diriger vers le nord. Les coûts d’installations sont couverts par le projet Brancher Antoine-Labelle (MRC) donc les propriétaires n’auront pas à débourser pour l’installation et n’auront aucune obligation à souscrire aux services de la CTAL. Ils devront toutefois obligatoirement payer les frais inhérents par leur avis d’imposition des 2020 pour la Rouge (100$ par immeuble et 30$ pour terrains vacants). La phase 2 du projet, relevés terrain et conception du réseau, se poursuit pour les municipalités du secteur de la Lièvre, de Sainte-Anne-du-Lac à Notre-Dame-du-Laus. Les travaux de déploiement de la fibre optique au nord devraient commencer à l’automne 2020. Soulignons qu’il y a aussi le branchement haute vitesse dans le secteur de La Minerve par Télé-Fibre La Minerve (TFLM) et que des entreprises comme Dérytélécom offrent aussi le service, mais sans la fibre optique.
#5 : L’abolition de la commission scolaire
L’annonce, en septembre, de l’abolition des commissions scolaires par le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge a provoqué une foule de réactions. En vertu du projet de loi 40 déposé à l’Assemblée nationale, c’est le 29 février 2020 que les conseils de commissaires scolaires cesseront d’exister, le pouvoir décisionnel sur le terrain retournant aux conseils d’établissement des écoles. Si certains sont ravis de cette réforme, d’autres ont fait part de leur franche inquiétude quant à l’avenir du système d’éducation avec cette nouvelle approche. C’est un dossier qui continuera à se développer et à attirer beaucoup l’attention en 2020.
#6 : Le virage vert
La transition écologique tant attendue depuis des années est maintenant enclenchée dans la région. Autant les entreprises privées que les écoles et autres institutions mettent en place des plans d’action pour réduire leur empreinte sur la planète. En 2019, L’info a régulièrement présenté dans ses pages diverses initiatives mises en place dans la MRC des Laurentides comme dans celle d’Antoine-Labelle pour réussir ce « virage vert ». La tendance devrait certainement se maintenir en 2020.
#7 : La MRC d’Antoine-Labelle écoutera les jeunes
AD_Vision vient à peine de terminer (le 5 janvier) sa cueillette de candidatures dans le but de former le premier comité de jeunesse dans le cadre de la démarche. Comme jeunes, on parle ici de gens âgés de 15 à 35 ans. Le but s’avère simple: « Celui-ci aura comme mandat d’établir un plan d’action ciblant les priorités, de présenter un bilan des activités et de mettre sur pied des projets et des événements pour et par les jeunes. Ainsi, la formation du comité encourage l’engagement citoyen et permet aux jeunes de prendre part à la prise de décisions sur le territoire », explique la MRC d’Antoine-Labelle (MRCAL). Il y a trois objectifs: leurs opinions, leurs enjeux, leurs intérêts ainsi que leurs besoins, puis l’adoption de services, la façon “de faire” à la MRCAL pour eux et enfin, développer le sentiment d’appartenance à la région. Des ambassadeurs sont ici et là dans la région le plus près de nous étant « l’ambassadeur citoyen », Samuel Rochon, 24 ans, de Nominingue. Plus de détails devraient suivre bientôt.
#8 : La pénurie de main-d’œuvre
Autre dossier chaud en 2019, la pénurie de main-d’œuvre frappe de plein fouet la région des Laurentides, comme le Québec tout entier. La région n’y fait pas exception, certains restaurants et commerces devant même se résoudre à fermer certains jours, non par manque de clients, mais bien par manque de travailleurs. Pendant que les offres d’emplois se multiplient et que la main-d’œuvre disponible se raréfie, les dirigeants locaux se creusent la tête afin de trouver une façon de conserver davantage de jeunes dans la région, en plus d’attirer des immigrants. Le problème demeure entier en 2020.
#9 : Du bon compost pour 2020?
La première récolte de compost par le bac brun s’est avérée de piètre qualité en raison de sa contamination par le verre. À la RIDR, le directeur Marc Forget se dit sûr que la prochaine récolte sera optimale à la suite de la période d’ajustement depuis. Tout récemment, la régie annonçait que le tonnage de matières organiques pour les cinq municipalités de la Rouge seulement (Lac-Saguay, La Macaza, L’Ascension, Nominingue et Rivière-Rouge) s’élevait à 1000 tonnes, soit 167 camions de déchets détournés de l’enfouissement. Il faut souligner que dès avril prochain, c’est la nouvelle régie de récupération des trois bacs qui prendra la relève, la Régie de collecte environnementale de la Rouge (RCER). Le compost, tiré des matières organiques du bac brun, est offert gratuitement aux citoyens des localités participantes de la collecte. Qu’on se souvienne que le plastique (même les sacs dits “recyclables”), styromousse et autres matières non organiques ne trouvent pas leur place dans le bac brun: seulement la matière organique.
#10 : L’eau une priorité pour Rivière-Rouge
Alors que la Ville de Rivière-Rouge essuie des remarques parfois cinglantes de la part d’internautes au sujet de la qualité de l’eau potable du réseau aqueduc, la direction de la Ville a confié récemment à L’info que les projets à ce sujet vont bon train et qu’il y aura de l’eau “propre”. Des subventions ont été demandées, des études aussi et à la direction des Travaux publics, les problèmes sont connus. Les coûts sont astronomiques et les travaux ne peuvent se réaliser sans appuis financiers. Le maire Denis Charette sait que c’est une priorité d’offrir le plus rapidement possible une eau de qualité, mais il y a des procédures à respecter, a-t-il confié au journal. Un nouveau puits s’avère effectivement nécessaire et trouver la nappe parfaite est un gros travail. « On travaille fort pour la nouvelle usine. Les ministères de l’Environnement et des Affaires municipales sont avec nous tout comme la Santé publique et une firme experte en hydrologie, confiait le maire au journal il y a quelques mois. « Une firme en hydrologie nous a indiqué des secteurs potentiels. Le secteur derrière l’aréna a été mis de côté à cause de contaminants qui s’accumulaient dans le sable. Et il en aurait coûté trop cher en produits pour en tirer une eau propre à la consommation. Dans le secteur près du contournement, à la montée Gareau, le secteur a été contaminé par un produit dû au dynamitage lors des travaux de contournement ». On envisage un autre site. C’est à suivre bientôt.
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