Rivière-Rouge est en mode évaluation de ses bâtiments
La Ville de Rivière-Rouge revoit actuellement son parc de bureaux municipaux en fonction du manque de personnel et afin de réduire la charge qu’ils entraînent, explique le maire Denis Charette. Dans cette optique, celui du secteur Sainte-Véronique est fermé définitivement.
« Déjà cet été on accusait un manque de personnel et l’on a fermé pratiquement tout l’été. C’était comme ça même au printemps où à quelques reprises on a dû fermer, lance d’emblée le maire. Ce que l’on a choisi de faire, c’est de déléguer certains services à la bibliothèque comme recevoir des éléments de base, des photocopies, etc. »
Même explication entendue lors de la fermeture du comptoir de la Caisse Desjardins il y a peu de temps. Rivière-Rouge a colligé de l’information qui lui permet de conclure qu’il y a de moins en moins de personnes qui fréquentent le bureau satellite de la mairie dans le secteur Sainte-Véronique. « Les gens viennent dans le secteur L’Annonciation pour chercher d’autres services, comme à la pharmacie, aux institutions bancaires et par habitude fréquentent les bureaux municipaux. On a modifié l’offre de services pour mieux répondre d’ailleurs », explique Denis Charette.
Le maire ne se cache pas qu’il y a des coûts reliés à des lieux peu fréquentés, mais le manque de personnel pèse lourd dans la décision de la direction. Le bâtiment du 2167-2169 boulevard Fernand-Lafontaine appartient à la Ville. Outre l’espace de la maison des jeunes et de la bibliothèque, qui restent toujours ouverts, il y a des locaux vacants. Le maire ajoute que cette situation existe depuis la fusion, le transfert de services au centre-ville et la réorganisation de certains services.
Des coûts importants
Il se peut que la fermeture de ce bureau ne soit pas la dernière puisque cette mouvance de réflexion, soufflée aux citoyens lors d’une séance de conseil, se porte sur l’utilisation de son parc de bâtiments municipaux. Denis Charette explique qu’il y a une vingtaine de ces bâtiments à la grandeur du territoire. La question se pose donc à la direction: A-t-on vraiment besoin de tous les bâtiments? « Nous pensons aux coûts de réparations, d’entretien, à la téléphonie, l’électricité, etc. Cette charge importante provient de la poche du contribuable. Alors, comment peut-on optimiser l’espace de nos bureaux? » Même à l’édifice Félix-Gabriel-Marchand, des locaux sont vides.
« C’est un bâtiment qui date de nombreuses années et dans notre évaluation d’optimisation, on a déposé un projet au niveau du conseil de regarder avec le ministère qui finance des projets de rénovation des bâtiments municipaux et l’on a droit à des subventions.
Des aides existent
La Ville a évalué le bâtiment principal (le 25, rue L’Annonciation Sud) pour un agrandissement et la centralisation des services pour réduire les coûts d’opération. Dans la mire se trouve aussi le garage municipal de Marchand, « car désuet, en zone inondable où il est impossible d’y faire les réparations et les aménagements nécessaires », indique le maire.
Agrandir l’hôtel de ville? L’élu confie que la direction pourrait acheter des terrains adjacents bien que l’optimisation de l’espace reste une option préférable. Mais il y a aussi l’absence totale d’accès aux personnes à mobilité réduite. « Nous avons fait une demande d’aide financière au fédéral il y a un an et l’on a été refusé », déplore le maire.
« Il faut comprendre que l’on économise des dizaines de milliers de dollars et que l’état des bâtiments dans quelques années pourrait nous coûter jusqu’à des centaines de milliers de dollars. »
Denis Charette
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