La RCER voit le jour
La Macaza, Nominingue et Rivière-Rouge sont derrière la création de la Régie de collecte environnementale de la Rouge (RCER) une nouvelle entité responsable de la récupération des trois bacs (noir, brun et vert). Dès avril 2020, de nouveaux camions sillonneront les chemins pour, en bref, faire le même travail que les actuels contractants. Alors pourquoi? Par souci de contrôle et d’une certaine économie.
L’idée de regroupement autour d’un tel projet ne date pas d’hier. Il faut remonter avant la dernière élection municipale à l’automne 2017. « C’est après l’élection de Denis Charette que l’on a commencé à tenir des rencontres de maires de la Rouge, presque aux six semaines. Le projet a été mis sur la table à ce moment, bien que l’on en parlait avec Déborah Bélanger [ex-mairesse de Rivière-Rouge] », raconte la présidente de la nouvelle régie, la mairesse de La Macaza, Céline Beauregard.
Le conseil est officiellement formé depuis environ un mois et se complète avec le maire de Nominingue Georges Décarie à la vice-présidence et le maire de Rivière-Rouge, Denis Charette, à titre d’administrateur. Ajoutons André Séguin au siège de secrétaire-trésorier et coordonnateur et le rôle que jouera probablement le directeur général de La Macaza, Jacques Brisebois. Ces deux hommes ont déjà trempé leurs pieds dans un tel projet dans d’autres municipalités.
« C’est important de souligner que l’on ne partait pas de zéro », mentionne Georges Décarie. Jacques Brisebois et André Séguin ont fait le travail de débroussaillage afin, entre autres, de voir la faisabilité du projet, les achats requis, etc. « Présentement, on met les résultats de cette étude avec la création de la régie », ajoute André Séguin.
Le siège social de la régie est dans l’enceinte de l’hôtel de ville de La Macaza où les charges sont assurées dans le montage financier. Trois employés, en plus de M. Séguin, sont rémunérés à la RCER.
Les trois camions neufs et automatisés, évalués à plus ou moins 280 000$ chaque, seront bientôt garés au garage municipal de La Macaza. Selon les embauches et les parcours, lesdits camions pourraient être relocalisés. Les parcours sont déjà décidés et la direction souligne à grands traits que la population devra s’ajuster au nouveau calendrier que l’on prévoit terminer en octobre. Les actuels bacs font l’affaire pour la nouvelle collecte au printemps. Les citoyens doivent tout de même s’attendre à quelques menus détails dans la gestion de ses propres déchets en temps et lieu.
Il est facile de comprendre que les actuels contractants à la collecte ne verront pas leur contrat se renouveler au terme de celui-ci, ce que d’ailleurs Nominingue a déjà signifié à la firme Miller.
Coût par porte
Après l’étude de divers scénarios, la répartition des coûts d’exploitation est établie en proportion du nombre de portes qui seront desservies. Sur l’avis d’imposition, le coût annuel sera sensiblement le même que 2019, soit, environ 70$.
Au terme de la première année de collecte, les maires sont prêts à tout. Il y aura des ajustements à faire, assure le maire Décarie. « Mais les erreurs des autres municipalités qui ont une collecte propre à eux sont connues et c’est un plus pour la RCER », souligne-t-il.
La RCER en chiffres
L’étude de faisabilité a été financée à la hauteur de 35 000$ via le programme d’Aide financière pour soutenir la coopération intermunicipale du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) et par les mises de fonds des trois municipalités fondatrices d’une somme de 11 818,34$ chacune. Quant aux nombres de portes desservies, Rivière-Rouge en a 3 824, La Macaza 1 151 et Nominingue 2 400. La RCER se dote d’un budget de 534 000$ pour sa première année d’opération.
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