La DPJ manque de famille d’accueil
Alors que le nombre de jeunes suivis en protection de la jeunesse est en augmentation dans la région, la DPJ est continuellement à la recherche de personnes prêtes à consacrer du temps et de l’énergie aux enfants en difficulté. De moins en moins de familles des Laurentides se portent toutefois volontaires pour accueillir ces jeunes fragilisés par la vie.
« Actuellement, les besoins sont pour les enfants en difficulté de 0-5 ans et de 6-12 ans, indique la Direction de la protection de la jeunesse. Des besoins sont également existants pour les jeunes de 0-18 ans présentant une déficience intellectuelle, un trouble du spectre de l’autisme ou une déficience physique. »
Depuis 2011, le nombre total de famille d’accueil dans les Laurentides est passé de 294 à 192, excluant les jeunes qui sont hébergés dans leur milieu élargi, une baisse de près de 35%.
« Cette baisse est entre autres attribuable aux nombreux efforts que nous déployons, tel que stipulé par la Loi sur la protection de la jeunesse, afin d’héberger les enfants qui nécessitent un placement dans un milieu le moins déracinant pour eux, soit par un membre de la famille élargie lorsque possible (famille d’accueil de proximité), explique la DPJ. Néanmoins, nous continuons d’avoir besoin de compter sur des familles d’accueil régulières, ce pour quoi nous travaillons constamment à recruter des familles intéressées. »
En moyenne, 38,5% des enfants suivis en protection de la jeunesse sont retirés de leur milieu familial. De ce nombre, 22,5% sont en famille d’accueil régulière ou de proximité.
Une grande responsabilité
La baisse du nombre de famille d’accueil s’explique aussi par le fait que moins de personnes lèvent la main pour accueillir les jeunes en difficulté. « Les enfants suivis en protection ont souvent un parcours de vie qui les a fragilisés, souligne le CISSS des Laurentides. Leurs besoins sont multiples et spécifiques à leurs difficultés. L’accompagnement quotidien offert par les parents d’accueil peut représenter un grand défi pour certains. »
Ainsi, ce n’est pas parce qu’une personne est un bon parent qu’elle est nécessairement capable d’accueillir un jeune vulnérable. « Être famille d’accueil est un travail 24h/24, sept jours sur 7. C’est lourd, il faut être solide », mentionne la DPJ.
Les motifs de placement sont en lien avec l’incapacité des parents à prendre soin adéquatement de leur enfant à court, moyen ou long terme. La famille d’accueil est appelée à travailler en étroite collaboration avec les intervenants du CISSS et les parents naturels ou le représentant de l’enfant afin de favoriser son retour dans sa famille.
Hausse des signalements
La DPJ a reçu dans les Laurentides en 2017-2018 plus de 9000 signalements. C’est environ 26 signalements par jour, soit une hausse de 9,25% comparativement à l’année précédente.
Sur ce lot, un total de 3296 signalements ont été retenus, c’est-à-dire que les informations obtenues ont été jugées suffisantes pour intervenir.
Les problématiques qui nécessitent le plus d’interventions sont les abus physiques et risque sérieux d’abus physiques (34,6% des signalements), la négligence ou risque sérieux de négligence (31,8% des signalements) et les mauvais traitements psychologiques (16,1%).
COMMENT DEVENIR FAMILLE D’ACCUEIL?
Les personnes intéressées sont d’abord invitées à participer à une soirée d’informations (les dates sont affichées sur le site Internet du CISSS www.santelaurentides.gouv.qc.ca (section Ressources d’hébergement). À la suite de cette rencontre, les personnes désirant poursuivre leur démarche seront contactées afin de passer à l’étape d’évaluation portant notamment sur la motivation des postulants, leurs compétences parentales, leurs habiletés relationnelles et leur aptitude à collaborer positivement avec une équipe d’intervenants de même qu’avec les parents naturels.
Critères
Différents critères doivent être respectés pour devenir une famille d’accueil, en voici quelques-uns:
-Être majeur;
-Détenir le statut de citoyen canadien ou de résident permanent;
-Ne pas avoir d’antécédent judiciaire en lien avec la fonction de ressource (ainsi que toute personne majeure vivant dans la ressource et toute personne requise qui agit auprès des usagers);
-D’autres critères liés au milieu de vie et au projet doivent également être respectés, notamment en lien avec l’environnement physique et les caractéristiques du milieu de vie proposé ainsi qu’à sa sécurité et sa salubrité.
-Les qualités recherchées d’une famille d’accueil sont entre autres: l’engagement, la qualité de jugement, la souplesse et la tolérance, l’intégrité, l’esprit de collaboration ainsi que la capacité d’adaptation et de gestion du stress.
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