Dans la région, c’est la première année, en cinq ans, à franchir le cap des 200 accidents impliquant un chevreuil révèle les statistiques de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). En comparaison, la moyenne est de 168 par an pour les cinq dernières années.

Les collisions sont aussi en hausse dans la MRC des Laurentides. La SAAQ a enregistré 754 collisions depuis cinq ans, avec un sommet de 180 collisions en 2017.

Plus de déplacements

C’est à l’automne, particulièrement durant les mois d’octobre à décembre, que le nombre d’accidents impliquant le fameux cervidé est le plus élevé dans la MRC d’Antoine-Labelle. Au cours des cinq dernières années, 35% des collisions avec un cerf de Virginie ont eu lieu durant cette période.

« La population de chevreuils est en bonne santé, mais s’il y a plus de collisions ce n’est pas nécessairement parce qu’il y a plus de chevreuils », indique André Dumont, biologiste au ministère des Forêts, de la Faune et des Parc.

L’automne est une période très active pour le cervidé. En effet, en novembre et décembre, les cerfs effectuent leur migration pour se rendre à leur « ravage » d’hiver qui peut être à une centaine de kilomètres de l’endroit où ils ont passé la belle saison explique M. Dumont. Ils y reviendront en avril, période à laquelle on constate une légère hausse des collisions dans les cinq dernières années selon les données de la SAAQ.

L’automne correspond de plus à la période d’accouplement du cerf de Virginie, avec un pic à la mi-novembre, amenant l’animal à se déplacer davantage.

Cette saison rime aussi avec chasse, une activité qui peut déranger les animaux et provoquer leur déplacement.

Cause #1: le nourrissage

«Nos principaux sites de collisions sont près de mangeoires, déplore toutefois M. Dumont. C’est le facteur qui explique le plus le nombre de collisions par kilomètre. »

Le biologiste applaudit les municipalités qui, comme celle de Mont-Tremblant, ont décidé d’interdire le nourrissage des cerfs de Virginie sur leur territoire. « Ça sauve la vie à des chevreuils et à des gens », dit-il.

Le secteur longeant la 117 de Mont-Tremblant à L’Annonciation serait particulièrement problématique. « Lors de nos survols aériens c’est épeurant de voir les attroupements de chevreuils à moins de 50 mètres de la route, ils peuvent être jusqu’à 30! », raconte M. Dumont. 

Quoi faire en cas d’accident?

Une personne a perdu la vie et près d’une cinquantaine ont été blessées au cours des cinq dernières années à la suite d’une collision avec un chevreuil dans la MRC d’Antoine-Labelle.

Si vous êtes impliqué dans une collision avec un animal sauvage, Éducaloi indique que la loi oblige tout conducteur à déclarer l’accident au poste de police le plus près si l’animal pèse 25 kilogrammes (55 livres) ou plus.

Quoique plus rares, une quinzaine de collisions avec des orignaux ou des ours sont aussi survenues sur le territoire, blessant légèrement deux personnes.

Dans la MRC des Laurentides, 17 personnes ont été blessées à la suite d’une collision avec un chevreuil dans les cinq dernières années, dont deux gravement indiquent les statistiques de la Société de l’assurance automobile du Québec.

Selon la SAAQ et le ministère des Transports, la meilleure protection contre ce type d’accident demeure la vigilance des conducteurs.

 

Voir plus de : Actualités

---