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Ce moment gravé à tout jamais pour Guy Duval

Publié le 21 juin 2017 par In Médias

Après un an à en parler ici et là, Guy Duval se dit prêt à confier publiquement un moment important de sa vie. Le 3 juillet 2016, il a porté secours à un ainé en mauvaise posture.

Après un an à en parler ici et là, Guy Duval se dit prêt à confier publiquement un moment important de sa vie. Le 3 juillet 2016, il a porté secours à un ainé en mauvaise posture.

Tout commence à sa première journée de vacances ensoleillée sur le chemin de la Rivière, à 5 km de L’Ascension. Guy Duval était en vélo, en tenue de cycliste, quand il entendit une voix demandant de l’aide. «Heureusement, je n’ai pas d’écouteurs, je suis donc retourné sur mes pas.»

Il trouve Claude Lamoureux derrière sa maison au sol, incapable de bouger à cause de ses limitations physiques et la proie des moustiques qui n’ont aucune pitié de lui.

«Il était complètement isolé piqué partout. Il passait la tondeuse quand il a perdu l’équilibre. En reculant, il s’est enfargé contre la gouttière. Depuis combien de temps était-il là?? Il m’a dit au moins une quarantaine de minutes. Son voisin le plus proche était parti pour quelques jours.»

Tout va vite

Après lui avoir donné de l’eau et s’assurer sur la condition de l’ainé, M. Duval utilise une chaise du garage pour le remettre sur pied, non sans efforts des deux parties. M. Lamoureux a mal et M. Duval veut composer le 911, mais tout allait si vite.

«Tu sais, tu te donnes totalement à l’autre, il n’y a plus rien d’important que ce moment-là. Je me demandais si les secours seraient arrivés beaucoup plus tard. Je devais agir immédiatement. C’est un grand moment pour moi quand j’ai réussi à l’asseoir sur la chaise. Il était paniqué, épuisé, en état désespéré, car il m’a dit plus tard qu’il ne croyait pas que je m’arrêterais puisque j’étais habillé comme si j’étais en compétition?: pour lui, la course serait plus importante pour moi que de lui porter secours. Nous sommes ensuite allés dans la maison où nous avons fait connaissance et pour que je puisse m’assurer de sa santé, de sa sécurité. Je lui ai offert d’aller chercher mon auto pour l’apporter à l’hôpital, mais il m’a dit que ça allait mieux.»

La réalité frappe

Le temps passe et Guy doit enfourcher son vélo pour retourner chez lui. Au souper, la tension tombe et l’émotion prend le dessus. «Je l’imaginais gisant au sol pendant des jours dévoré par les mouches avant que les secours viennent. Est-ce qu’à son âge on peut perdre la vie dans cette situation?? Je ne suis pas médecin, mais beaucoup me dise que je lui ai sauver la vie. Chaque fois qu’on me dit ça, la réalité me frappe.»

Claude Lamoureux, avouant que tomber et recevoir du secours lui arrive, n’avait jamais connu une telle situation.

Quelques jours plus tard, les deux hommes se rencontrent et se remémorent le frais événement et c’est la joie pour M. Duval qui constate que M. Lamoureux va mieux.

C’est un gentil garçon, M. Duval. Je ne pourrais pas oublier son geste.

Claude Lamoureux

«J’ai dit à une collègue de travail après cette rencontre que j’aurais dû prendre une photo de lui et moi. Puis je me suis dit que je vais garder le souvenir de lui comme lui de moi» souffle M. Duval la main sur le cœur. «Ce que j’ai vécu en une demi-heure ce 3 juillet, comme être humain, c’est incroyable. S’il n’avait pas crié, je ne l’aurai jamais entendu sur cette route où peu de gens marchent encore moins des vélos. Il n’était pas visible du chemin. Je suis soulagé d’en parler aujourd’hui.»

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