Le changement a poussé en quelque sorte le commerce à se réaménager. L’un des deux propriétaires, Charles Grenier: «On a acheté huit nouveaux réfrigérateurs et du nouvel ameublement. C’est que ça ne parait pas comme ça, mais ça va vite aujourd’hui».

«Quand tu commences à compter le temps, renchérit son partenaire en affaires Louis Généreux, en plus de l’équipement, la plomberie, l’électricité, la réfrigération, ça ne finit plus.»

La clientèle trouvera plus de produits frais, un grand choix de marchandise sur les tablettes, du prêt-à-manger, et plus encore.

«La circulaire Tradition, ajoute M. Grenier, a quatre pages de plus que Bonichoix. Ça veut dire tout dire. Donc pour le consommateur, plus de produits frais et de meilleurs prix sur les tablettes. Tradition c’est une bannière plus agressive qui rejoint, si tu veux, les IGA de ce monde.»

Bannière qui grandit

À l’inauguration officielle de la bannière le 18 mai, des représentants de Sobeys Québec étaient sur place et L’Information du Nord a demandé au directeur des exploitations de détail des bannières Tradition et Bonichoix, André Daoust, de résumer en quelques lignes la nouvelle voie qui s’ouvre pour Tradition.

«Il y a trois ans, nous avions 24 magasins Tradition et à l’heure où l’on se parle on est rendu à 58. L’objectif, c’est 84 d’ici 18 mois. Nominingue fait partie des premiers à se convertir de Bonichoix à Tradition. La bannière s’agrandit et l’on s’en va vers un futur nouveau.»

André Daoust a glissé un mot sur l’épicerie de Labelle, du moins celle en devenir, précisant que le projet est encore à l’étude puisqu’il y a plus qu’un changement de bannière rappelant qu’il y aurait une relocalisation.

Le marché de Nominingue célèbrera son centenaire avec quelques activités, mais il faut se rendre à l’épicerie au courant de l’année.

Histoire du commerce (survol)

En plein hiver de 1913, Donat Généreux, et sa femme Lorette, s’établit à Nominingue pour poursuivre son métier de barbier derrière un petit restaurant de la rue Sacré-Cœur. La rue Notre-Dame devient rapidement l’artère commerciale du village et le couple se paie en 1917 une maison où il déplace son salon de barbier. Il ouvre aussi son restaurant. L’année suivante, on installe la ligne téléphonique d’Eugène Danis de L’Annonciation et sa femme Lorette opère la console.

En 1920, une pompe à essence est installée devant l’établissement et comme Nominingue a toujours été synonyme de vacances, le petit restaurant fonctionne à plein régime et l’on fabrique jusqu’à 40 gallons de crème glacée par semaine. En 1925, on agrandit tout comme en 1931 où l’on bâtit la salle de danse au coût faramineux de 7 000$.

De fils en fils

La famille s’élargit comme l’entreprise d’ailleurs et génération après génération de Généreux les enfants travaillent au commerce. Dès 1934, Paul est barbier, et peu de temps après, Donat élève une famille de cerfs de Virginie pendant cinq ans sur sa propriété, créant une attraction touristique profitable.

Donat Généreux décède en 1951 et son commerce est à un point tournant alors que Lorette gère le tout jusqu’à la vente à ses fils Armand, Charles, Oscar et Jean en 1967. Les nouveaux propriétaires effectuent des transformations importantes qui font du Marché Généreux la base de ce que l’on connait aujourd’hui.

Puis en 1986, Jean et son fils Louis ainsi que Charles Grenier, achètent les parts des autres frères. Les deux derniers achèteront à leur tour la part de Jean en 1997.

Enfin, en 2007, la bannière Bonichoix est posée sur la devanture du commerce, donnant le titre d’épicerie à l’entreprise familiale. Depuis quelques jours, celle de Tradition est à sa place.

La tradition familiale continue?!

La tradition familiale continue?!

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