Vous pouvez sauver huit vies!
La Semaine nationale du don d’organes et de tissus se tient du 23 au 29 avril. Un sujet qui est de moins en moins tabou auprès des familles, le porte-parole de Transplant Québec, Éric Gougeon, discute de ce geste qui sauve jusqu’à 8 vies et redonne la santé à une quinzaine de personnes.
La Semaine nationale du don d’organes et de tissus se tient du 23 au 29 avril. Un sujet qui est de moins en moins tabou auprès des familles, le porte-parole de Transplant Québec, Éric Gougeon, discute de ce geste qui sauve jusqu’à 8 vies et redonne la santé à une quinzaine de personnes.
Employé au centre de services du CISSS de Rivière-Rouge, M. Gougeon sait de quoi il parle, étant lui-même un double greffé. Il y a huit ans, diabétique, il reçoit le rein et le pancréas d’un donneur. «Je pense que j’étais le 50e au Canada. Ça me prenait absolument le rein et le pancréas, car le reste du corps était assez puissant. Si je n’avais reçu que le rein en ne réglant pas le problème du pancréas, le diabète aurait endommagé le nouveau rein. Ça a stoppé mon diabète.»
Il sauve des vies le don d’organes et au Québec, 9 personnes sur 10 sont favorables. Par contre, une personne sur deux dit à ses proches qu’il autorise le prélèvement de ses organes à son décès.
Signer la carte
Parler à ses proches de son désir de donner, c’est assez?? Selon M. Gougeon, s’inscrire au registraire de Transplant Québec est un excellent geste et en aviser les proches est important. Des histoires de refus de dons d’organes ou de tissus par des familles de victimes, il en connait.
«Si tu meurs et que tes proches ne savent pas que tu autorises un prélèvement, il pourrait y avoir un refus de la famille. Et si en plus tu n’avais pas de contact avec elle, c’est souvent un non catégorique. De l’autre côté, si la personne n’a pas signé sa carte et le registraire et que Transplant Québec croit qu’il pourrait être un donneur potentiel, elle pourrait faire une approche avec la famille.»
Pas évident en cas de mort subite et que les sentiments sont à fleur de peau.
Éric Gougeon ne cache pas que la croyance populaire du corps exposé et mutilé après le prélèvement est fausse et joue dans l’équation du prélèvement. Tout est fait dans le respect, par une simple chirurgie qui reste invisible sur le corps est exposé dit-il. C’est vrai que l’on n’est pas exposé nu.
«Le don d’organe peut sauver jusqu’à 8 vies et redonner la santé à 15 personnes.»
En 2016, 504 personnes ont été transplantées, car 170 donneurs ont consenti. C’est plus qu’en 2015. Par contre, Transplant Québec a dû faire face à 131 refus de familles. À la fin de 2016, 841 personnes étaient en attentes d’un don d’organes et 626 était au registre de Transplant Québec.
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