La brigadière de Labelle remplacée par un STOP
Un bras de fer se dessine entre la brigadière Jacynthe Bilodeau et la Municipalité de Labelle. Cette dernière annonce l’abolition du poste au 23 juin. Mme Bilodeau croit que la sécurité des enfants est en jeu et ne laissera pas sa place pour un panneau d’arrêt et une traverse de piétons.
Un bras de fer se dessine entre la brigadière Jacynthe Bilodeau et la Municipalité de Labelle. Cette dernière annonce l’abolition du poste au 23 juin. Mme Bilodeau croit que la sécurité des enfants est en jeu et ne laissera pas sa place pour un panneau d’arrêt et une traverse de piétons.
Ce n’est pas d’hier la décision de Labelle d’abolir ce poste. Le maire Gilbert Brassard est formel à ce sujet.
«C’est une décision qui remonte à deux ans, mais on attendait que la rue nous soit rétrocédée avant d’appliquer la décision. C’est fait depuis l’an dernier.»
Rappelons que le boulevard Curé-Labelle, autrefois la route transcanadienne 117, avait son lot de véhicule en forte concentration lors des heures de pointe, heures aussi des enfants qui prennent le chemin de l’école Le Tremplin.
La direction générale n’a pas relevé Mme Bilodeau de ses fonctions à cette époque, car la saison scolaire n’était pas terminée. Celle de 2016-2017 s’est amorcée sans que la brigadière, selon elle, n’entende un mot sur sa situation.
«Ils ne m’ont rien annoncé avant le 20 mars dernier où j’ai eu la nouvelle par téléphone?! Je vais porter plainte et me battre jusqu’au bout pour ce job. On ne laisse pas des enfants traverser la rue principale comme ça.»
En conversation avec la brigadière, L’Information du Nord a compté une vingtaine de véhicules qui croisaient l’intersection dont, malheureusement, une poignée qui n’a pas fait l’arrêt obligatoire malgré le gilet de brigadière de Mme Bilodeau.
Les enfants vulnérables
Le maire Brassard reconnait que c’est une situation délicate, mais croit que la traverse piétonnière et le panneau d’arrêt sont suffisants, bien qu’il souhaite un jour un panneau avec DEL.
«On a demandé au ministère des Transports d’installer un panneau d’arrêt au coin de la rue Bélanger et ils ont répondu qu’ils n’étaient pas intéressés, que l’achalandage n’était pas suffisant. On a donc installé cet arrêt obligatoire. À notre avis, il y a des endroits pires dans le village comme à la lumière au pont et devant le dépanneur. Ce n’est pas une question d’économie, c’est plutôt une bonne utilisation de l’argent des contribuables. Si c’était un besoin, on remettrait la brigadière.»
Ils le savent, je ne lâcherai pas ma job. Les enfants ont besoin de moi.
Jacynthe Bilodeau, brigadière scolaire
L’élu ajoute vite que la Sûreté du Québec est souvent visible près de l’intersection ce que réfute la brigadière.
«Pas de police ici. À moins qu’elle soit là à la mauvaise heure. Je peux vous dire qu’il y en a des tickets à donner ici parce que souvent les automobilistes attachent leur ceinture lorsqu’ils me voient. Imaginez donc comment ils sont prudents?! Moi je ne vois pas des enfants de 8 ans seuls au coin à -35. Sans oublier qu’ils sont vulnérables devant n’importe qui.»
La pétition afin de casser la décision municipale se trouve dans de nombreux commerces de Labelle et Jacynthe Bilodeau demande aux parents et à la population de la supporter en venant le 18 avril prochain à la séance du conseil où, dit-elle, ça va brasser.
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