Savez-vous faire du savon à la mode de chez nous?
Un couple de Rivière-Rouge fabrique du savon artisanal depuis plus de 12 ans. Pureté et diversité font la popularité de la petite entreprise sur la rue L'Annonciation.
L’histoire commence en 2000 alors qu’à la suite d’un atelier sur la fabrication du savon, Louise Valiquette et Louis Bécu décident de faire de même à la maison. Cela vient vite une passion et les premiers savons, pendant les quatre premières années, se retrouvent dans les mains de la famille et des amis. En 2004, le couple ouvre les portes d’une petite entreprise maison, Savonnerie Sensoriel, sur le chemin du Moulin, à la limite de Labelle. Mais avec les années, le constat que la distance joue sur viabilité du commerce, le couple déménagent les affaires à Rivière-Rouge.
Il faut dire que leurs savons n’ont pas de colorants chimiques et la recette repose sur un savant mélange d’huiles essentielles biodégradables comme l’huile d’olive, de beurres de cacao et de la cire d’abeille. Cela ne veut pas dire que tous leurs savons sont le mariage de ces fragrances. Il y a des ajouts pour y parvenir.
«Pour certains savons, on peut ajouter de l’huile d’argan, du beurre de karité, de l’huile d’amande douce, tout fait des savons très doux pour la peau» précise Mme Valiquette.
Du savon c’est du savon?, non?
Les pains de savon populaires que l’on trouve sur les tablettes sont généralement à la base de graisse animale (et ce n’est pas sur l’étiquette!) et mélangée à des produits chimiques dont le paragraphe des ingrédients est un cours de diction. Certains de ces composants sont cancérigènes et pénètre, quoiqu’en faible dose, dans les pores de la peau quand elles se dilatent sous la chaleur.
«Toutes nos huiles sont pressées à froid, naturelles. Depuis que nous vendons les savons, personne n’a eu de complications» confie assurément celle qui doit tout de même vendre d’autres produits pour payer les factures.
Quelle est donc cette recette gagnante?? C’est une recette traditionnelle, mais pas celle de la famille pionnière. Les exigences pour réussir un savon sont en fait une science exacte aujourd’hui et il faut compter jusqu’à deux ou trois mois avant que le produit se trouve sur les tablettes de marchands des Laurentides.
Il faut aussi une précision implacable dans la quantité des produits, dans le mélange et le temps de fabrication.
«On fabrique plus de 160 savons par semaine généralement. Notre clientèle est fidèle au point que certains viennent à la boutique depuis Mont-Tremblant. Les villégiateurs sont aussi d’excellents clients tout comme ceux qui passent sur la piste cyclable située derrière le commerce.» Le couple travaille à un pain de savon au patchouli. Le regain de cette fragrance devrait rencontrer le succès bientôt.
Est-ce que ce couple est le seul qui a pignon sur rue dans la Rouge à vendre du savon fabriqué dans leur atelier?? Jusqu’à preuve du contraire, oui.
En fait, c’est de l’artisanat.
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