Gilles Graton: quand la lutherie est une passion
Depuis quelques années, le luthier Gilles Graton fabrique des guitares dans son atelier dans la Rouge, tout comme il répare les instruments à cordes.
Gilles faisait la Une du journal à la fin de 2012. Il confiait qu’il voulait une collection de guitares, mais c’est enfin une collection qu’il se bâtit depuis. Entre-temps, ses modèles de guitares phare, dont la Pinguino 1 et la basse électrique Fan V ont pris propriétaire dans la région. Le luthier, originaire de Montréal, a offert à des artistes de renom, entre autres, Richard Séguin, Serge Locat (Harmonium) Steve Hill, Rudy Caya (Vilain Pinguin – la Pinguino?) et Brian Greenway (April Wine) de jouer sur ses créations. Des photos de ces artistes avec ses guitares ornent son atelier. Avec le temps, certains d’entre eux gardent même d’excellentes relations avec lui.
Les contacts importants s’accumulent tout comme la qualité de ses instruments se raffine. L’expérience en lutherie c’est comme l’expérience qu’accumule un guitariste: «avec le temps, on est meilleur».
«Avant je mettais des centaines et des centaines d’heures pour réaliser une guitare», précise le luthier rencontré dans son atelier.
La création de guitares, Gilles voudrait en vivre, sauf que pour atteindre ce statut en région éloignée, la réparation d’instruments à cordes s’avère la solution miracle. Il pourrait laisser son véritable gagne-pain: pilote d’avion dans le nord-ouest du Canada.
«Si je faisais une réparation par jour ou deux, je serais bien heureux de vivre avec ça.»
Vivre de passion
«Aparemment que, quand l’on a atteint 10 000 heures de quelque chose dans notre métier, on devient un “top”, un pro. J’ai 13 000 heures de vol et j’ai compté qu’en six ans en lutherie, j’ai fait 15 000 heures environ.»
Pour y arriver, dans les premières années, le luthier se levait tôt et peaufinait son métier au-delà de 100 heures/semaine.
«Aujourd’hui, avec l’expérience, je mets beaucoup moins d’heures à réaliser un instrument et mes prix sont compétitifs.»
Parce que Gilles ne répare pas que les guitares. Dans son petit atelier, un sitar est sur une table, tout comme un violon. «Je répare aussi les instruments à cordes: banjo, mandoline, ukulélé… Je peux même amplifier une guitare acoustique et faire l’électronique et changer des pièces.»
Seul dans les Hautes-Laurentides à pratiquer ce noble métier millénaire, Gilles Graton est un bel exemple de réussite pour la région. Quand on est unique, il faut survivre.
Visiter graton.ca pour plus d’informations ou le joindre au 819 278-5028. Les services de son atelier de réparation sont aussi disponibles par le téléphone.
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