Richard Radermaker s’oppose aux réponses du ministère
Richard Radermaker, acériculteur du secteur Sainte-Véronique n’entendait pas rire quand le Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MERN-MFFP) a donné suite à se requête d’inspection serrée pour des travaux «mal faits» sur une terre publique, une érablière située au lac de la Haie.
Le MERN-MFFP soutient que les coupes dites planifiées respectent les orientations du ministère. Par voie de courriel daté du 27 octobre, le porte-parole Jacques Nadeau a répondu aux questions de L’Information du Nord concernant l’inquiétude de M. Radermaker.
«La planification forestière derrière ces coupes se base sur les meilleures pratiques de développement durable. Rappelons que le cadre réglementaire assure que la forêt, l’eau et les sols seront protégés lorsqu’il y a des interventions forestières.»
Le ministère ne met pas en doute la nature des travaux et l’effort consenti pour régénérer la forêt. «Il est possible de privilégier l’ensemble des filières forestières, par exemple l’aménagement et l’acériculture. […] D’ailleurs, beaucoup d’efforts sont investis, tant par le MFFP que les partenaires du milieu, pour trouver des solutions d’aménagement qui répondent autant que possible aux préoccupations soulevées par les interventions forestières.»
Richard Radermaker n’est évidemment pas de cet avis: «Ils ne font aucun effort de maintien du potentiel acéricole, car ils ne font pas de traitement qui vise son maintien. Ils n’ont pas intégré dans leur planification la carte de la TGIRTL. Toutes les érablières coupées depuis deux ans, et identifiées potentiel acéricole (à Rivière-Rouge et Lac Saguay), ont été détruites.»
Panser les blessures?
Les blessures effectuées aux arbres vivants par la machinerie lourde de la forestière inquiétaient l’acériculteur. Il reproche le manque de suivi sérieux.
«En ce qui concerne les blessures aux arbres signalées, un inspecteur du MFFP a fait les vérifications appropriées. Un suivi en continu sera réalisé jusqu’à la fin du chantier et du transport. Bien qu’il n’est jamais souhaitable de voir des blessures aux arbres, il peut s’agir de dégâts normaux en raison de l’importance des opérations forestières. Rappelons que des pénalités peuvent être appliquées si les marges de tolérance, fixées par règlement, ne sont pas respectées.»
Selon M. Radermaker, «les meilleures pratiques sont en réalité un dépassement de la possibilité forestière (récoltes de volumes trop élevés et rotations de coupe trop rapprochées). Ils ne font que permettre à la CCP de se remplir les poches, en plus, en détruisant les sols, causant de l’érosion, détruisant les habitats fauniques, détruisant l’écosystème érablière, blessent et condamnent à mort les arbres laissés debout.»
L’Information du Nord n’a jamais reçu le retour d’appel de la direction de la Commonwealth Plywood de Mont-Laurier pour qu’elle explicite ses méthodes de travail dans ce secteur précis.
Voir plus de : Actualités
Moisson Laurentides prêt pour la 26e édition de la Classique de golf
C’est le mardi 20 mai prochain que se tiendra le 26e édition de la Classique de golf annuelle de Moisson …
Condamné pour avoir laissé mourir son père
Tommy Champagne, 43 ans, de l’Ascension, a été condamné en mars dernier à une peine d’emprisonnement de 6 mois avec …
Un père coupable du décès de son fils de 5 ans
Un père de famille résidant à Mascouche aux moments des faits a été condamné au Palais de justice de Mont-Laurier …