Benoit Thibault raconte l’histoire des missiles Bomarc de La Macaza
Le pari de Benoit Thibault s’avérait important: intéressé la population aux années de la guerre froide sur la base militaire de La Macaza. Plus de 200 billets vendus plus tard, la conférence est maintenant teintée d’un succès étonnant.
Il faut dire que le passionné Benoit Thibault a sué des missiles en sueurs sur le projet qui remonte à plus d’un an avec la rédaction d’un synopsis déposé au conseil municipal, les contacts entre le gouvernement du Canada, les familles et les corps de cadets et le cumul important de photos et d’artefacts. Voilà ce qui résume assez bien tout l’effort de l’auteur qui fait revivre l’importance de ce pan d’histoire du petit village «debout face au péril nucléaire».
Souvenez-vous d’abord que du 1er janvier 1962 au 1er septembre 1972, année de la dissolution de l’Escadron 447, la Défense nationale installe et maintien une base à vocation militaire durant la guerre froide. Des installations s’ouvrent pour la défense, dont des couloirs toujours existants et de nombreuses familles s’installent. La population du petit village explose. La peur du nucléaire est présente à l’extérieur des murs de la base et une grande manifestation a lieu à l’automne 1964 et sera suivie de par le monde. En 1972, la base est fermée, les têtes nucléaires disparaissent et la population de La Macaza dégringole de moitié. Alors s’ouvre en 1974 le collège Manitou, qui fermera ses portes en 1997. Puis s’implantera le centre correctionnel en 1978 suivi par l’aéroport international La Macaza–Mont-Tremblant inaugurée en 2002.
Fascinante banque d’informations
Beaucoup d’objets rappelant la guerre froide, notamment entre le Canada, les États-Unis et la Russie, fourmillent dans la salle communautaire bien remplie de citoyens, de membres de cadets, d’élus et de membres des Forces armées. Aucun espion russe.
Benoit Thibeault, pendant une heure trente-trois, partagera le fruit de ses recherches à une assistance attentive. Peu de questions sont posées à la fin de l’activité, ce qui fait foi de l’abondance d’informations partagées, notamment visuelles, avec un nombre impressionnant de photos rares ou même inédites de la vie sur la base, un jalon d’histoire qui n’est qu’un clin d’œil dans celle de l’histoire militaire du pays.
Tour à tour, des invités prennent la parole pour apporter un point de plus à cette histoire ou pour féliciter M. Thibault: le professeur Yvan Plante, le vétéran Yves Généreux, le député David Graham, la mairesse Céline Beauregard et la présidente de la maison de la Culture de La Macaza, Johanne Leduc.
À cause de la température et de la logistique de la salle, la parade des cadets a été annulée tout comme, à la dernière minute, «pour des raisons incontournables de disponibilité de l’appareil», le spectacle aérien des Forces armées.
Enfin, cette conférence a connu un tel succès que M. Thibeault annonce à L’Information du Nord que la conférence sera présentée dans quelques mois à l’extérieur de la municipalité: «Le commandement des cadets m’invite à la répéter à Saint-Hubert l’an prochain. J’ai dit OUI et je vais adapter ma présentation en conséquence.»
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