La CSQ chassée par l’hôpital de Rivière-Rouge
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) Lanaudière-Laurentides n’a pas réussi à passer tout le temps qu’elle prévoyait pour rejoindre les employés du CISSS des Laurentides de Rivière-Rouge. Vers l’heure du dîner, elle a reçu la directive de quitter le périmètre du centre hospitalier.
La centrale est mécontente bien sûr. «On va contester au tribunal administratif, car on trouve que ça donne un avantage aux centrales majoritaires» déplore Serge Vézina, président du syndicat de Lanaudière-Laurentides. «L’employeur dira: “Non, non, ce n’est pas ça que l’on veut faire”, mais techniquement, c’est ce que ça crée.»
En réponse à ces propos, Myriam Sabourin, aux communications pour le CISSS des Laurentides, affirme par voie de courriel que l’établissement traite tous les syndicats équitablement en cette période de maraudage. «Le CISSS des Laurentides ne met aucune salle à la disposition des syndicats pour toute activité de maraudage. Les syndicats en place bénéficient tous d’un local syndical dédié à la réalisation de leurs activités de représentation du personnel. D’ailleurs, la CSQ bénéficie d’un tel local dans les installations du Bouclier et du Florès où elle est le syndicat désigné.»
La CSQ craint que l’éloignement de son minibus loué et garé à l’extérieur pour rencontrer les employés ne soit pas aussi invitant qu’un syndicat qui a un bureau dans l’établissement.
«Il y en a que ça va suffire à décourager. […] On a de la difficulté à comprendre que l’employeur qui dit vouloir être équitable donne un break aux autres.» Cette problématique n’existe pas qu’à Rivière-Rouge selon M. Vézina.
Madame Sabourin: «Pour toute activité tenue au sein de nos installations, les syndicats doivent obtenir une autorisation de notre part au moins trois jours à l’avance. Le tout, dans le but de coordonner adéquatement l’utilisation des lieux. Malheureusement, la CSQ ne nous avait pas avisés de son intention d’être à Rivière-Rouge avec un minibus. Dans ces circonstances, nos équipes ont dû lui demander de quitter les lieux.»
Une riposte pratiquement assurée
«On va louer des autobus et faire des rencontres là où l’on peut et l’on se réserve le droit de contourner cette directive», avance le syndicaliste relativement au refus de la direction de l’établissement de faire du maraudage.
Malgré tout, la CSQ a rencontré quelques employés le 26 octobre dans son minibus près de la buanderie. Ça fait un an que la CSQ fait campagne et cumule plus d’une trentaine de rencontres dans les hôpitaux, les CHSLD, etc.
«Ils nous autorisent à tenir des kiosques à certains endroits, mais ça a ses limites. Les gens passent, restent deux minutes, prennent leurs affaires et s’en vont.»
Par contre, si les employés les invitent, «on se réserve de faire à notre tête.»
Myrian Sabourin: «D’ailleurs, une lettre a été transmise à tous les syndicats de la région en mars dernier afin de leur indiquer les consignes à respecter dans le cadre d’activités de maraudage.»
Quatre mois pour rejoindre les employés?
Les employés doivent voter pour une nouvelle convention collective d’une durée de cinq ans. La campagne se terminera le 30 janvier, date à laquelle le vote postal s’amorce jusqu’au 24 février. Les syndicats gagnants seront connus au plus tard le 21 avril 2017.
La CSQ soutient que l’argent qui revient à sa centrale s’élève à 3 240 000$ contrairement à 5 985 000$ pour la CSN. L’argent qui finance les services locaux est à la hauteur de 1 665 000$ à la CSN et 3 060 000$ à la CSQ.
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