Consultations publiques sur la réussite éducative
Textes de Simon Dominé / Le Courant. Le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, a entrepris ses consultations régionales sur la réussite éducative, le 11 octobre dernier dans Chaudière-Appalaches. Il entendra le 25 novembre prochain la voix des régions des Laurentides et de Lanaudière.
Comme le rapportait Le Devoir le 11 octobre, le ministre Proulx se félicite que le Québec ait relevé «avec brio» l’accès pour tous à l’éducation. Il entend maintenant assurer «la réussite pour tous». Les consultations qu’il a lancées serviront à poser les bases d’une politique en matière de réussite éducative. Selon le ministre Proulx, cette dernière devrait permettre aux élèves d’atteindre «leur plein potentiel», de leur procurer un «contexte propice au développement, à l’apprentissage et à la réussite» et de faire en sorte qu’ils soient encadrés par «des acteurs et des partenaires mobilisés autour de la réussite».
Rejoint par téléphone le 12 octobre, le président de la Commission scolaire Pierre-Neveu (CSPN), Normand Bélanger, a fait savoir que les directeurs généraux et les présidents des commissions scolaires de toute la région des Laurentides allaient se rencontrer le 21 octobre prochain, afin de discuter de ce qu’ils aimeraient retrouver dans la politique sur la réussite éducative que promet le ministre Proulx. Les consultations publiques doivent prendre fin le 28 novembre. Elles seront immédiatement suivies par une consultation nationale, le 1er décembre.
Détecter les problèmes entre 0 et 5 ans
«Moi, je veux voir des choses concrètes», a déclaré M. Bélanger. Il espère notamment qu’un partenariat pourra être développé entre les commissions scolaires et les centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS), afin de dépister en amont les problématiques dont peuvent souffrir les enfants qui sont sur le point de rejoindre les salles de classe. «On a des élèves qui arrivent en maternelle avec des problématiques que l’on ne connaît pas», a mentionné le président de la CSPN. Si un partenariat existe déjà avec les centres de la petite enfance (CPE), qui détectent et dépistent les enfants avec des problèmes et qui aiguillent les parents vers des ressources, ce n’est pas suffisant, estime M. Bélanger.
Autre combat, celui du taux de diplômés chez les garçons. «On a beaucoup de misère avec les garçons», témoigne le président de la CSPN. Il se demande si associer le permis de conduire à la diplomation ne viendrait pas donner un petit coup de pouce aux enseignants. En revanche, il demeure plutôt sceptique par rapport à l’idée de rendre l’école obligatoire jusqu’à 18 ans. «Les jeunes qui quittent plus tôt, qui va leur courir après?, s’interroge-t-il. La DPJ en a déjà plein son casque. Actuellement, l’école est obligatoire jusqu’à présent. Il arrive que des jeunes délaissent l’école à 14, 15 ans. Quand on les dénonce à la DPJ, il n’y a rien qui se passe.»
En terminer avec «la saveur du mois»
Enfin, M. Bélanger souhaite ardemment que le Québec se dote d’un Institut chargé de recommander, sur la base d’analyses sérieuses, les bonnes pratiques à développer. «Au Québec, on y va un peu avec la saveur du mois, déplore le président de la CSPN. Un jour c’est le plan ceci, l’autre jour, c’est le plan cela.» En Ontario ils ont atteint un taux de diplomation de 85% (même si, comme le tempère M. Bélanger, il est vrai de dire que la note de passage est de 50 et non pas 60 comme au Québec). La Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) devrait déposer un mémoire lors des consultations.
Depuis le 16 septembre, et ce jusqu’au 10 novembre, les Québécois peuvent participer aux consultations publiques et faire valoir leurs idées. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site web du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.
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