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Neuf municipalités échouent le test

Publié le 4 octobre 2016 par Ronald Mc Gregor

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Ronald Mc Gregor

Journaliste - Photographe | rmcgregor@medialo.ca

Texte de Alexandre Dubé - Le Courant. Devant le conseil des maires du 27 septembre dernier, l’entreprise Cima + a présenté un bilan accablant de l’état des routes prioritaires de la MRC Antoine-Labelle ainsi que les scénarios d’intervention qu’elle leur propose dans le cadre du Plan d’intervention en infrastructures routières locales (PIIRL). Les conclusions de leur évaluation sont claires : le réseau routier, sous-financé depuis plusieurs années, est en très mauvais état.

Neuf municipalités échouent le test

Texte de Alexandre Dubé – Le Courant. Devant le conseil des maires du 27 septembre dernier, l’entreprise Cima + a présenté un bilan accablant de l’état des routes prioritaires de la MRC Antoine-Labelle ainsi que les scénarios d’intervention qu’elle leur propose dans le cadre du Plan d’intervention en infrastructures routières locales (PIIRL). Les conclusions de leur évaluation sont claires : le réseau routier, sous-financé depuis plusieurs années, est en très mauvais état.

Le Journal Le Courant a appris que 58,5% des routes prioritaires de la MRC Antoine-Labelle sont en «mauvais» ou «très mauvais» état. Les maires avaient identifié l’an dernier leur «réseau routier prioritaire», soit les routes les plus importantes au développement économique régional, afin que la firme Qualitas puisse l’évaluer.

Quatre municipalités de la MRC Antoine-Labelle comptent au moins 50% de leur réseau routier prioritaire asphalté en «très mauvais» état, soit Ferme-Neuve (61%), Mont-Saint-Michel (57%), Kiamika (52%) et Nominingue (50%). Lorsqu’on y ajoute les routes dites mauvaises, le nombre de municipalités dont plus de 50% du réseau routier prioritaire revêtu est décrépi grimpe à neuf : Nominingue (92%), La Macaza (77%), Mont-St-Michel (75%), Kiamika (73%), Ferme-Neuve (72%), Mont-Laurier (71%), Notre-Dame-de-Pontmain (60%), L’Ascension (54%) et Lac-Saint-Paul (52%). Ce sont donc 159,4 km, soit 58% des routes revêtues, qui sont en « mauvais » ou « très mauvais » état. Les ponceaux ne se portent pas mieux : 58% d’entre eux sont dans un état «déficient» ou «critique». Pour ce qui est des chaussées non revêtues, 61% d’entre elles, soit 31,12 km, sont également en «mauvais» ou «très mauvais» état.

Il est important de noter que seules les routes dites «prioritaires» ont été considérées dans ces calculs, c’est-à-dire que toutes les routes secondaires, souvent lourdement détériorées, ne sont pas comptabilisées.

Quintupler le budget d’entretien, une obligation

Cima + a présenté plusieurs scénarios d’intervention, plus coûteux les uns que les autres, mais ayant tous un point commun : l’optimisation nécessaire de la stratégie d’intervention de la MRC d’Antoine-Labelle. En effet, l’entreprise soutient qu’en gardant la même stratégie d’intervention, soit d’attendre le dépérissement total d’une route pour ensuite la reconstruire, les municipalités devront multiplier leur budget d’intervention annuel moyen par 10 afin de préserver le même niveau de service. Si elles entretiennent davantage leurs routes en amont, Cima + croit que les municipalités n’auraient qu’à quintupler leur budget pour préserver le niveau de service du réseau. C’est d’ailleurs cette avenue qu’on choisit de suivre l’ensemble des municipalités de la MRC. Sans avoir pris d’engagement ferme, les municipalités suivantes devraient débourser annuellement ces montants : Mont-Laurier (983 348$), Ferme-Neuve (591 660$), Sainte-Anne-du-Lac (478 210$), Nominingue (410 531$), Kiamika (349 640$), Lac-des-Écorces (349 348$) et Notre-Dame-du-Laus (292 698$). De plus, les municipalités Chute-Saint-Philippe, La Macaza, Lac-Saguay, Lac-Saint-Paul, Lac-du-Cerf, L’Ascension, Mont-Saint-Michel, Notre-Dame-de-Pontmain, Rivière-Rouge et Saint-Aimé-du-Lac-des-Îles devraient tous investir 250 000$ annuellement pour l’entretien de leur voirie.

La firme Qualitas, dont le camion d’auscultation des chaussées a sillonné les routes de la région dans les derniers mois, a conçu l’indice de condition globale de la chaussée (ICG) pour mieux quantifier l’état des routes. Cet indice est la somme de l’indice de surface (IDS), soit le niveau de dégradation de la route, de l’indice de confort au roulement (IDR) et de l’orniérage en millimètres. Ensuite, l’état des routes était qualifié selon les barèmes suivants : très bonne (80-100), bonne (60-79), passable (40-59), mauvaise (20-39) et très mauvaise (0-19).

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