« Maintenant, on est plus dans le convaincre que dans le forcer! »
Par Luc Bélisle - Le Courant. Le Regroupement des associations pour la protection des lacs et cours d’eau des Hautes-Laurentides (RAP-HL), qui existe maintenant depuis 10 ans, tenait son 6e forum samedi dernier à Lac-Saguay. « Maintenant, on est plus dans le convaincre que dans le forcer! », affirmait le président du RAP-HL, Louis Internoscia, pour qui la rencontre aura été populaire et fructueuse avec un accent mis sur la concertation.
Avec 45 inscriptions, la participation était plus du double de celle de l’an dernier pour le 5e forum. Représentants de municipalités, d’associations riveraines, d’organismes de bassins versants, de ministères, de MRC et aussi des députés de la région, la représentativité de tous les acteurs pouvant être concernés était assurée, au grand plaisir de M. Internoscia, pour qui?: « C’est vraiment une salle complète ce matin ».
S’il a encore été bien sûr question de parler de petites victoires et de petites réussites individuelles par des associations et des municipalités, on voulait surtout parler de concertation, de « comment les associations, municipalités et gouvernements peuvent travailler en commun concernant les problèmes des lacs », précisait le président du RAP-HL, ajoutant?: « Avant, c’était d’éteindre des feux, maintenant c’est plus d’avancer ensemble, tous dans la même direction, de se mettre tous à niveau ».
Parmi les conférenciers, on retrouvait Pierre-Étienne Drolet du Comité du bassin versant de la rivière du Lièvre (COBALI) et Abdou Khadre de l’Organisme de bassin versant des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon (OBV RPNS) qui ont mis de l’avant des exemples de projets réussis en collaboration avec des associations de lacs et des municipalités; la biologiste Louise Nadon du ministère des Forêts, de la Faune des Parcs, unité des Laurentides, qui a mis l’accent sur la réflexion, la règlementation et les mesures de rendement qui doivent guider et accompagner l’ensemencement des lacs; Will Dubitsky, président de Coalition pour une navigation responsable et durable (coalitionnavigation.ca), qui a abordé ce qu’il qualifie d’enjeu national, soit les normes de tolérance environnementale pour la gestion des plans d’eau. Son organisme travaille de concert avec le fédéral pour modifier la loi actuelle qui « se veut la même pour un pédalo et un paquebot », illustrait M. Internoscia. L’organisme préconise une loi modifiée basée sur des faits scientifiquement prouvés et non sur des perceptions.
Encore le myriophylle
Toujours selon le président du RAP-HL, la plus grande menace pour les lacs et cours d’eau demeure encore aujourd’hui le myriophylle à épi?: « Peu de méthodes sont connues pour éradiquer ça ». Le lavage des bateaux?? « Il y en a qui disent que c’est bon à 80%. Ce n’est pas sûr à 100%, c’est un peu comme la ceinture de sécurité, ce n’est pas une garantie à toute épreuve, mais faut mettre les chances de son bord. Quand on nettoie nos bateaux, on a la chance d’éradiquer à la base un problème », considère M. Internoscia. « Une fois que le myriophylle s’installe, ça prend des ventilateurs, des toiles de jute dans le fond des lacs, faut interdire des sections de lacs, et la valeur des propriétés en prend un coup et les gens peuvent difficilement se baigner après », ajoute-t-il.
Les conférences du forum et les détails de l’assemblée générale qui suivait se retrouveront sur le site rap-hl.com.
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