FSSS-CSN: les employés du CISSS d’Antoine-Labelle signent avec Québec
Le 7 juillet au soir, la FSSS-CSN signait la nouvelle convention collective du secteur public. Elle s'applique aux 110 travailleurs affiliés à la Fédération, dont 6000 dans les soins de santé des Laurentides.
Joint à son bureau, Steve Bouchard, le président du syndicat national des employés du CSSS Antoine-Labelle, lance d’emblée que les négociations ne furent pas une partie de plaisir. « On a eu une entente de principe en mars et l’on vient de signer. Une des problématiques que l’on a eues après l’entente, c’est que le gouvernement voulait des reculs sur les textes. L’entente c’est quelque chose, écrire les textes, et il voulait une deuxième négociation. C’est l’une des raisons pour lesquelles ça a été si long. »
Steve Bouchard voit cette entente comme un jalon historique. « Je suis président du syndicat depuis 2000 et c’est la première fois que l’on va chercher autant de gain salarial, qui était notre priorité de départ. C’est sûr que certains voulaient plus, mais nous avons été au maximum de ce que l’on pouvait faire, notamment avec les grèves. »
Un des grands avantages de l’entente repose sur la situation des hommes de métier qui toucheront une prime de 10% sur leur salaire.
« C’est une augmentation d’environ 2,35$ l’heure. Pour nos préposés aux bénéficiaires, qui travaillent en CHSLD, au-delà de l’augmentation que tous auront, ils toucheront 0,30$ de plus l’heure. »
Nouvelle classification pour les agents administratifs
Une problématique existe cependant de cette négociation selon M. Bouchard, qui la qualifie de « côté sombre »?: « Nos agents administratifs n’ont pas été bien reconnus. C’est eux qui écopent le plus dans les augmentations de salaire. Le gouvernement prétend qu’ils sont trop payés présentement, ce qui est faux et l’on va le démontrer au cours des quatre prochaines années. »
La CSN planche actuellement sur une classification de ses employés de bureau, les agents administratifs. « Comme nous à Antoine-Labelle on n’a pas réussi à avoir ce que l’on voulait pour eux, on ira sur une autre clause de l’entente collective qui nous permet de reclassifier ces gens à un meilleur titre d’emploi. Cela ne marchera peut-être pas pour tous les agents, mais plusieurs pourraient avoir une augmentation de salaire, pas déguisée, mais en passant par un autre nom de poste pour améliorer leur condition. »
La CSN serait le seul syndicat au Québec qui prend les devants pour faire reconnaître ce type d’emploi à un échelon plus haut.
Le premier là, certes, mais le dernier à s’entendre avec Québec à l’instar des autres syndicats ou fédérations. « Parce que l’on a été cherché plus. Malheureusement, les autres vont obtenir le tout par clause-remorque.
Rappelons que la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, la FIQ, a signé sa nouvelle convention collective ce printemps et qu’elle est en vigueur depuis le 10 juillet dernier.
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