Des ténors syndicalistes des Laurentides questionnent le CISSS
De nombreux militants syndicalistes ont retenu la période de questions du public lors de la première séance du conseil d’administration du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides le 15 juin à Rivière-Rouge dans l’auditorium Serge-Morin. Quelques questions soulevées.
Au sujet de la réorganisation, Bernard Lanthier, président du syndicat des employés du Centre jeunesse des Laurentides, interpelle le CA attentif.
« Jusqu’à maintenant, on a de la difficulté à avoir un portrait de la situation, on ne connait ni les tenants ni les aboutissements de la réorganisation. On nous impose un délai pour le 30 juin afin d’arriver à une entente pour minimiser les effets de la réorganisation. » À quoi ajoute-t-il qu’un délai est nécessaire puisque même son vis-à-vis patronal n’y parvient pas. Le président-directeur général (PDG) Jean-François Foisy ne peut répondre, affirmant que cela est du ressort des ressources humaines sans un autre iota de réponse bien que le sujet fera l’objet de futures discussions.
Question de salubrité
Dominic Presseault, président du Syndicat des employés du CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes, apporte à la table des questions le sujet de la salubrité. « On se fait annoncer en mai des coupures massives », soulignant que des détails ont été annoncés à trois occasions et que lesdits détails diffèrent. M. Presseault demande la position du CA face aux coupures qui se situeraient entre 10 et 16% des pertes en entretien ménager à l’installation du Lac-des-Deux-Montagnes. Il fait aussi part au conseil de deux études faites par le CISSS en 2013 et 2015 qui soulèvent leur méthode de gestion exemplaire. Le syndicaliste craint que le CISSS tranche « sous prétexte que l’on coûte cher ».
Le PDG remarque vite que ce qui a été dit de plus récent est bon.
« C’est dans une optique de rationalisation, on ne fait pas ça par plaisir. […] Je pense qu’il n’y a jamais de bonnes façons d’annoncer des nouvelles comme ça?. » Il rappelle que l’ancien CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes avait déposé 400 000$ de compressions au niveau de l’hygiène et salubrité et que les CISSS doivent arrimer les mesures des anciens CSSS. Le PDG avance que les coupures sont loin d’être terminées.
« Quand le ministère nous dit que cette année, même si l’on a eu le meilleur effort d’intégrité des 15 ou 20 dernières années, quand il me dit que je dois faire 6M$ d’optimisation au lieu de 12M$, parce que pour une fois il a pris compte de la pauvreté de la région des Laurentides, il reste que je ne peux pas faire semblant que ce n’est pas là. »
Monsieur Foisy complémente en disant qu’une solution est en chantier sans qu’aucune date soit avancée.
L’alimentation et la précarité des emplois
L’alimentation dans les hôpitaux est un service important. Si le patient n’aime pas ce qu’il mange, il le fait savoir. C’est pourquoi Louise Filion demande au conseil d’administration (CA) si une augmentation au budget est prévue pour le service alimentaire et quel est le pourcentage de volume obligatoire d’achats locaux. Elle fait part à l’assistance de l’absence depuis des années des services d’un boucher, le passage de la vraie pomme de terre à la pomme de terre en poudre, à la lasagne avec très peu de fromage et une sauce sans viande. Comme les coûts en alimentation grimpent et que l’alimentation est une priorité, le président-directeur général (PDG) Jean-François Foisy confirme que le ministère de la Santé a versé plus d’argent cette année.
« Nous ne ferons aucun compromis pour la qualité. On entend assez parler des gens qui se plaignent de la nourriture. »
Pour les achats locaux, il n’y a pas de normes dessinées par le ministère de la Santé. Le pourcentage d’achat local ne conviendrait pas à l’esprit général d’avoir des appels d’offres remarque, M. Foisy. « En même temps, je sais, car nous avons des données, à Saint-Jérôme où l’on achète plus de 10% d’achat local. Quand on veut le faire, on se doit de le faire. » C’est donc à suivre.
Des prorités importantes pour le CISSS
« Le CISSS a-t-il le pouvoir nécessaire pour prendre les décisions pour les services à la population?? Et de voir aux conditions de travail, et non les conventions collectives, des travailleurs du CISSS?? » demande Chantal Maillé, présidente de la CCSNL-CSN des Laurentides.
Le président du conseil, André Poirier lui répond, utilisant le cliché dans cette rencontre, que le CISSS s’assure de la qualité des services à la population, malgré ce qui est imposé par le ministère. Relativement au deuxième point de la question, le président rassure Mme Maillé que les ressources humaines sont importantes et que les efforts et l’engagement sont soulignés, faisant référence à une récente cérémonie envers des retraités.
M. Foisy le soutient en répondant que « Pour nous, les conditions de travail dans lesquels opèrent les gens, ça reste une priorité. Ça ne veut pas dire que l’on a les capacités de faire tout ce l’on pourrait, ce que l’on voudrait, mais ce que l’on veut, c’est de travailler avec les gens. »
Madame Maillé a repris le micro en mentionnant que l’inquiétude des travailleurs existe, notamment dans la région de Rivière-Rouge où les emplois sont importants.
« Quand on parle de coupures, quand on parle de privatisation de services, il faut comprendre que les travailleurs sont inquiets. Inquiets quand ils entendent qu’il y a des suppressions de postes dans le Sud et quand l’information est incomplète, je crois que, quand tu travailles, que tu peux perdre ta job, bien que je pense que ça ne travaille pas bien. » Elle ne met pas en doute le professionnalisme des travailleurs.
Somme toute, une période de questions annoncée pour 30 minutes qui s’est étirée sur 50. Après ce moment, la grande majorité des membres de la CSN ont quitté la séance.
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