L’UPAC a demandé à la SQ d’enquêter sur la fuite visant le procès Normandeau
JUSTICE. Le commissaire à la lutte contre la corruption, Robert Lafrenière, a demandé à la Sûreté du Québec (SQ) de mener une enquête sur la tentative d'une personne non identifiée de fournir à plusieurs journalistes les éléments de preuve amassés contre l'ex-vice-première ministre Nathalie Normandeau.
Comparaissant mercredi soir devant la Commission des institutions, qui se penche sur les crédits du ministère de la Sécurité publique, M. Lafrenière (photo) a indiqué que cette affaire avait engendré tout un branle-bas de combat au sein de son organisation.
«J’ai fait faire très récemment une vérification complète de notre technologie informatique, au niveau de la robustesse, pour être sûr que nos pare-feu sont à date», a expliqué M. Lafrenière.
«J’ai demandé de faire un balayage électronique dans mes bureaux, dans les bureaux de mon directeur des opérations, dans les endroits très sensibles (…) et on a même demandé à la Sûreté du Québec de faire une enquête», a-t-il dévoilé.
Au moins quatre journalistes de la colline Parlementaire à Québec ont été approchés dans les jours ayant suivi l’arrestation de Mme Normandeau, en mars dernier, par un homme disant s’appeler «Pierre» qui leur a offert l’ensemble de la preuve, une démarche qui aurait pu faire dérailler totalement le procès de cette ancienne élue libérale si cette preuve avait été rendue publique avant d’être présentée au tribunal.
Indépendance et ingérence
Le commissaire Lafrenière a par ailleurs profité de son passage devant la commission parlementaire pour réclamer à nouveau le statut de corps policier pour l’UPAC, faisant valoir que son statut de coordination entre différents corps policiers l’entravait dans ses démarches d’enquête.
«Le système automatisé de renseignements criminels – le SARC – tous les corps policiers y versent de l’information. Les dossiers, les projets sont gérés dans cette banque-là. Le commissaire à la lutte contre la corruption n’y a pas accès, ce qui n’est pas normal», a-t-il fait valoir.
Il a ajouté que les autres corps policiers canadiens et internationaux sont prêts à fournir des renseignements, mais ne peuvent les donner directement à l’UPAC parce qu’elle n’est pas un corps policier. «On ne peut pas échanger du renseignement», a déploré le commissaire.
La Presse Canadienne
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