Des centaines de chevreuils tués sur les routes vont au dépotoir
Les chiffres stupéfient : plus de 830 chevreuils sont morts sur les routes de la région de Rivière-Rouge et la MRC des Laurentides depuis 2014. Hécatombe?
La question a été soulevée par un internaute ayant relevé un nombre impressionnant de carcasses sur le bord de la 117 depuis la récente fonte de la neige à la fin mars et au début d’avril.
Lorsque le ministère du Transport, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports (MTMLET – autrefois le MTQ), est appelé à récupérer un chevreuil, 90 % du temps il est acheminé au site d’enfouissement de la Régie intermunicipale des déchets de la (RIDR) situé à au sud de Rivière-Rouge.
Le directeur général de la régie, Marc Forget, joint le 6 avril, est lui aussi étonné des statistiques. « Aujourd’hui, il est entré 3 ou 4 chevreuils ».
Ça ne semble pas énorme, mais quand il ajoute que, dans la première semaine d’avril, 27 chevreuils ont pris le chemin du site d’enfouissement, ça commence à être important.
Des chiffres alarmants
Marc Forget n’hésite pas une seconde à étaler les statistiques des dernières années. Il affirme que, du 1er janvier au 31 mars, 113 chevreuils ont été fauchés par des véhicules, dont les 72 en mars. De ce nombre, 27 % proviennent de la vallée de la Rouge (dont 60 % de Rivière-Rouge) et 73 % de la MRC des Laurentides, dont 86 % de Mont-Tremblant.
En 2015, la RIDR a disposé de 331 chevreuils : 13 % de nombre qui provenait de la Rouge (62 % de Rivière-Rouge) et 87 % de la MRC des Laurentides, dont 97 % de Mont-Tremblant.
En 2014, 402 carcasses de chevreuils ont franchi la porte du site d’enfouissement.
Isabelle Gagné, conseillère en communication au MTMLET, ajoute d’autres chiffres au tableau noir en disant qu’en 2015, sur les routes appartenant à son ministère en 2015, 152 collisions, dont certaines mortelles, étaient dues à des rencontres avec des cervidés.
Que fait-on des carcasses??
À leur arrivée à la RIDR, les bêtes sont immédiatement enfouies sous la terre, comme le prévoit la Loi. Il n’est pas question de charnier sur le terrain. « Non, c’est avec les déchets domestiques, ça fait partie des matières organiques. Tout ce qui est vivant va dans le site. C’est de la viande et l’on ne sait pas depuis combien de temps c’est au bord de la route », souligne M. Forget.
À qui la faute?
Autant au ministère de la Faune, au MTMLET et aux municipalités, on s’entend pour dire que le nourrissage des chevreuils est un grand facteur de cette hécatombe, car les habitations sont souvent bâties près des grands chemins. Les usagers de la route ne sont pas très prudents non plus quand l’obscurité est arrivée l’été comme l’automne, les deux périodes « de pointe ». Deux facteurs reliés à l’homme.
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