La pénurie de radiologistes peut être une question de vie ou de mort
Les médecins de famille d’Antoine-Labelle sont attristés par l’ineptie du gouvernement et de la direction du CISSS des Laurentides relativement au manque de services de radiologie disponibles à leur population.
À la suite de leur réunion de département le 9 mars, où plusieurs d’entre eux ont soumis des dossiers qui démontrent que la vie et la survie de certains patients sont directement affectées par ce qu’ils qualifient d’inaction de Québec. Une motion a été adoptée pour qu’une lettre parvienne à des instances impliquées ainsi qu’aux médias.
La problématique réside dans le fait qu’habituellement il y a deux radiologistes pour répondre aux besoins alors qu’en mars il y a eu un départ et un deuxième en août dernier. Il n’y a plus de radiologistes en permanence dans la région. Selon le département, il y a quelques présences par mois sauf qu’il est difficile de combler avec les radiologistes de l’extérieur, tâche parfois remplie par des collaborateurs de la Montérégie et un ancien collègue.
« Depuis aou?t, la liste des radiographies simples non lues est de plus de 5000, les mammographies ont des de?lais de lecture de plusieurs mois », affirme-t-on dans le communiqué. « Il faut comprendre que les lectures d’examens peuvent e?tre faites a? distance, sauf pour les e?chographies ou? la pre?sence du radiologiste est ne?cessaire. Comme nous sommes a? 200 km de Saint-Je?ro?me que notre population est l’une des plus de?favorise?es au Que?bec, se de?placer pour des examens est souvent presque impossible pour la cliente?le et le prive? inaccessible pour leur budget. »
Les centres plus près, soit Sainte-Agathe et Maniwaki, sont ouverts pour les cas urgents, et l’on souligne que le support de Saint-Jérôme est limité « car leurs de?lais d’attente ne sont pas ne?cessairement meilleurs que les no?tres. »
Aucune nouvelle du ministre Barrette
Des cas d’attentes qui ont mené à un cancer, qui augmentent le risque d’en avoir un, des résultats d’examens d’angiographie qui arrive une semaine plus tard, des faits de ce type le département en a. On ne répond pas assez rapidement à leurs requêtes. «Pourtant ce n’est pas faute de de?marches, notre Directrice des Services Professionnels locale fait des pieds et des mains pour tenter de maintenir un minimum de services, nous lui demandons des comptes re?gulie?rement sur ce qui est fait, car nous sommes inquiets pour nos patients. Plusieurs d’entre nous ont aussi fait des de?marches individuelles.» Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, au fait de la situation, interpellé deux fois, dont une fois en Chambre par le député Sylvain Pagé, affirme qu’il va s’en charger personnellement.» Aucune nouvelle affirme-t-on.
«Chaque patient qui attend pour ses examens, se de?te?riore, met sa vie en danger un peu plus, revient voir son me?decin, son spe?cialiste, l’urgence en que?te de re?assurance et pour intervenir lors des de?te?riorations.»
Les médecins de famille souhaitent que la situation se règle d’ici un mois afin de ramener la liste «des standards de pratique acceptable dans les prochaines semaines et nous assurent un support ade?quat par la suite. Il faut assurer les lectures d’examen, urgentes ou non, les interventions sous e?chographies et les e?chographies pour toutes conditions. Nous ne voulons plus imposer des radiations inutiles a? nos clients en leur imposant des scanneurs alors que l’e?chographie aurait tre?s bien suffi.»
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