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L’incertitude continue à la Commission scolaire Pierre-Neveu

Publié le 16 février 2016 par Ronald Mc Gregor

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Ronald Mc Gregor

Journaliste - Photographe | rmcgregor@medialo.ca

Alors que le taux de diplomation à la Commission scolaire Pierre-Neveu (CSPN) a subi une légère baisse en 2014-2015, la directrice générale et le président de l’institution, Claudine Millaire (notre photo) et Normand Bélanger, ont exprimé leurs craintes que 2016 ne soit encore qu’une année remplie d’incertitudes sur laquelle pèse le projet de loi 86. Texte: Simon Dominé / Le Courant

L’incertitude continue à la Commission scolaire Pierre-Neveu

Au Québec, le taux de diplomation dans le réseau public s’établit à 73,8 % et si la CSPN fait partie des commissions scolaires qui ont du retard à rattraper, l’année 2014 ne l’aura pas aidé à mieux faire. En effet, le taux de diplomation local pour la cohorte rentrée en 2007-2008 est de 67,4 %, soit un léger recul de 2,1 % par rapport à l’année précédente.

Une fois n’est pas coutume, les filles ont mieux fait que les garçons, avec un taux de réussite de 77,1 %, quand leurs camarades masculins ne cessent de reculer à ce niveau-là. Après être passés d’un taux de réussite de 66,5 % à un taux de 63,6 % les deux années précédentes, les voilà qui chutent sous la barre des 60 %.

En ce qui concerne les sorties sans diplôme, la CSPN ne parvient pas non plus à se maintenir au niveau de la moyenne québécoise (17,8 %), puisque le sien est de 23,3 %. Malgré tout, c’est une victoire. Car la CSPN, qui s’était fixé un objectif de 28 %, dépasse de beaucoup ses propres attentes. Mme Millaire et M. Bélanger attribuent ces bons résultats aux « nombreux efforts consentis à la persévérance et à la réussite scolaire ». On notera l’encourageant recul (de 0,7 %) des sorties sans diplôme chez les garçons, bien que cela reste fragile et encore loin de la moyenne provinciale (21,9 %). Cette année, les filles trébuchent à ce niveau-là, car leur taux de sortie sans diplôme bondit de 5,1 % et grimpe à 18,5 % quand la moyenne québécoise n’est que de 12,1 %.

Malgré ces résultats en dent-de-scie, la directrice générale et le président de la CSPN, ont tenu un discours optimiste le 11 février dernier, alors qu’ils montaient à la tribune, au Centre de formation professionnelle (CFP) de Mont-Laurier : « En prenant en considération le contexte d’une commission scolaire dont les écoles, issues de milieux défavorisés et disposées sur un grand territoire, relèvent des défis particuliers associés à la réussite scolaire, les performances de nos élèves sont remarquables et nous en sommes très fiers », ont-ils déclaré de concert.

Sera-t-il question d’éducation en 2016??

Car Mme Millaire et M. Bélanger rappellent qu’au Québec en général, il a moins été question d’éducation et de réussite scolaire au cours des deux dernières années que de brassage de structures, de jeu des chaises musicales au ministère, de déclarations à l’emporte-pièce suivies de reculades non moins importantes.

Après l’annonce tonitruante des fusions des commissions scolaires par le ministre Yves Bolduc, les atermoiements de son successeur, François Blais, quelles surprises réserve à ses troupes le nouveau ministre de l’Éducation, Pierre Moreau?? Selon M. Bélanger, une chose est sûre: le projet de loi 86 qui entend une nouvelle fois secouer les structures, ira de l’avant et devrait être examiné sous peu par les parlementaires à Québec. Ce qui lui fait dire que cela ne fera que maintenir le climat d’instabilité au sein des commissions scolaires et mobilisera les énergies qui devraient être consacrées en premier lieu à l’éducation des enfants.

Avec un budget annuel de 67,37 M$, la CSPN en est à sa cinquième année de compressions. Avec des pertes de 5,1 M$, il aura fallu que l’institution augmente ses taxes scolaires (3,2 M$) pour réduire la plaie et qu’elle diminue ses dépenses de fonctionnement pour 1,9 M$, en essayant toutefois de ne pas toucher au service à l’élève.

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