De mai à août
RÉTROSPECTIVE. Soixante-dix ans après la fin de la dernière Grande Guerre, Nominingue érige un cénotaphe et Grenville-sur-la-Rouge veut qu’on la nomme Municipalité de la Rouge. Et plus encore dans cette rétrospective des mois de beaux temps.
Un cénotaphe pour nos soldats
Le 8 mai 1945 marquait la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Nominingue soulignait cette date historique en inaugurant la Place Bélair et en dévoilant le cénotaphe aux soldats disparus en la présence de dignitaires, élus et vétérans. Le cénotaphe est érigé à la gare pour une solide raison: c’est de là que de jeunes hommes ont pris le train pour aller représenter leur pays dans les contrées du vieux continent déjà dévasté par cinq ans de guerre.
«Entre 10 et 15 Nomininguois ont prix le train ici même» adressa le maire à l’assistance sur une scène adjacente au cénotaphe. «Un espace […] porte désormais le nom de Place Bélair, en hommage aux cinq frères Georges, Raymond, Paul, Léo et Lucien.» Les deux derniers sont morts au combat et reposent en terre française. «L’obligation de mémoire ne passe pas seulement par les livres d’Histoire, mais aussi par l’érection de monument nous rappelant que des milliers de Canadiens ont donné leur vie pour qu’aujourd’hui nous puissions vivre en liberté et en démocratie».
Le Lieutenant-gouverneur, sous une volée d’outardes, a dit à son tour: «Honneur aux vétérans de guerre de votre région». Lui aussi tenait à souligner le lieu symbolique de la gare.
Municipalité de la Rouge
Lors de la séance du conseil du 4 mai, le conseil de Rivière-Rouge a fait part de son inconfort de voir la ville de Grenville-sur-la-Rouge, qui, lors d’une séance ordinaire du conseil municipal du 9 décembre 2014, a adopté une résolution demandant au ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire de changer son nom pour Municipalité de la Rouge. Le village se situe dans la région administrative des Laurentides, dans la MRC d’Argenteuil. Rivière-Rouge argumente que les municipalités de la vallée de la Rouge sont souvent surnommées, dans les médias comme dans les correspondances administratives, « municipalités de la Rouge ».
Le maire de Grenville-sur-la-Rouge, John Saywell, n’a pas reçu de lettre expliquant l’opposition de Rivière-Rouge: il a eu vent de cette affaire par la voix de la mairesse Déborah Bélanger. Pour lui, les deux municipalités doivent se consulter : « On a convenu que, si nous allions de l’avant, il y aurait quand même des places qui porteraient des noms qui s’adressent à une clientèle cible, par exemple, le camping de la Rouge. Si on lui donne le même nom, on risque d’avoir un problème. Au niveau légal, ce sont deux noms distincts. Ce que je disais à ce sujet, c’est qu’il y a beaucoup de Notre-Dame… du Bon-Conseil, du Bon-Pasteur, etc. Je comprends que nous sommes tout près de la même rivière, mais elle a 400 miles de long » invoque le maire Saywell. »
Achat du Camp Nominingue
Le vénérable camp de vacances Camp Nominingue est vendu à l’entrepreneur Erik Blachford, l’un des fondateurs du site de réservation en ligne Expedia. Le montant de la transaction entre M. Blachford et le propriétaire Peter Van Wagner, dont le camp était la possession de la famille depuis 1925, n’a pas été dévoilé. Certaines conditions s’appliquaient à la transaction, dont le respect de la vocation du camp de 300 acres qui, sur le bord du Petit lac Nominingue, sur le chemin des Mésanges, accueille chaque été environ 400 garçons, dont près de 60% sont Québécois. M. Blachford est l’actuel président du conseil d’administration de Couchsurfing.org, fondé en 2004.
L’annonce a été formulée sur le site du camp par M. Van Wagner, 87 ans, et M. Blachford, quoique la vente date de quelques mois. «Il y a trois ans, la famille Van Wagner a pris une décision difficile – avec aucun membre de la famille en position d’exploiter le Camp Nominingue, de nouveaux investissements étaient nécessaires pour s’assurer que le Camp puisse maintenir son niveau d’excellence» peut-on lire. «Grant McKenna, directeur, et Elisa Van Wagner, administratrice, resteront responsables du fonctionnement du camp, et Grant deviendra aussi copropriétaire. Peter Van Wagner poursuivra comme Grand Chef du Camp Nominingue.»
Écocentre exemplaire dans la MRC
L’écocentre de L’Ascension a ouvert le 5 juin, Journée de l’environnement. Le site est créé en partenariat avec la Régie intermunicipale des déchets de la Rouge (RIDR) et le Garage Denis Thibert dans le but de réduire la quantité de matières destinées à l’enfouissement.
Le projet de cet écocentre émane de «la volonté de la municipalité d’offrir un service de proximité à ses citoyens, qui devaient parcourir de grandes distances pour se départir de leurs matériaux et objets encombrants.» L’Ascension vers la RIDR: 37 kilomètres. Christian Pilon, inspecteur en bâtiment et environnement à la municipalité, a travaillé à la conception du projet qui coûte entre 19 et 20 000$, excluant le coût total de la main-d’œuvre et de la machinerie de la Municipalité.
Repousser la présence du Blanc
Deux perles de verre, des pierres de foyer et une pipe avec ça sont le résultat d’une fouille remarquable. Par leur situation financière précaire, les Gardiens du Patrimoine se permettent une fouille quand ils le peuvent. Leurs récentes découvertes ont permis de repousser la présence de l’homme blanc, le coureur des bois sans doute, sur le territoire des Hautes-Laurentides, plus spécifiquement à Nominingue, région de nombreux cours d’eau qui agissaient comme voie navigable il y a des centaines d’années. C’est ce que partage l’historien Sylvain Généreux sur le site situé sur le bord du Petit lac Nominingue. Ces deux perles sont datées, de premier constat, de la moitié du 17e siècle, soit vers 1650, à l’époque où Dollard des Ormeaux meurt à Long-Sault et Marguerite Bourgeoys arrive en Amérique du Nord.
« C’est comme, wow! Un site d’occupation du début de la colonisation de la Nouvelle-France versus, peut-être les derniers autochtones de la Rouge, c’est ça que l’on va essayer d’élucider. » Ces autochtones, probablement des Weskarinis de la Petite Nation, des autochtones de la Rouge associés à différents clans et la dernière population. « Ici, des autochtones, comme des coureurs des bois d’ailleurs, ont occupé ce site pendant des milliers d’années, de la période des premiers arrivants au Québec jusqu’à la colonisation de Nominingue.? Maintenant, à cet endroit, on a agrandi l’aire de fouille et évidemment, beaucoup d’ossements blanchis ont été trouvés, des pipes en plâtre, des éclats de taille de pierre, certains provenant de l’extérieur du territoire, des rognons de silex et même deux perles décoratives en verre pas plus tard qu’aujourd’hui. »
Les fouilles, qui ont duré à peine quatre jours, ont été arrêtées par faute de budget.
L’Espagne à Rivière-Rouge
La poésie du poète espagnol Lorca hante ce spectacle présenté à Rivière-Rouge. Le poète et auteur-compositeur-interprète Richard Desjardins mena la charge des toréadors qui l’accompagnaient, deux virtuoses, le guitariste Alexandre Éthier et le violoniste Alexandre Da Costa.
Au cours de la soirée, les deux thèmes chers à l’auteur, l’amour de la ville natale et l’obsession de la mort, sous son œil surréaliste, se chevauchent d’une pièce à l’autre, en espagnol tricoté serré avec le français. La musique est de saveur espagnole, tsigane.
Desjardins est fort éloquent: une pincée d’humour et un déhanchement ici et là, maître de la grande messe, il retrace la vie du poète national que fut et est toujours selon plusieurs, Frederico Garcia Lorca (1898-1931), le plus universel des poètes de son pays. Il était aussi compositeur de chansons, une trentaine, dont le trio nous partagea un échantillon bien applaudi.
Duathlon du lac Labelle
L’Association des propriétaires au lac Labelle était fin prête pour la présentation de son premier duathlon tenu le week-end dernier. Elle est choyés. Ce comité organisateur avait de quoi se réjouir à la fin du jour: il cumulait un peu plus de 150 participants, 70 bénévoles et de nombreux riverains pour encourager les athlètes sur le chemin du lac Labelle.
Labelle a surtout apporté un soutien technique en offrant la publicité, la présence des pompiers, la fermeture des routes, la surveillance, «mais nous n’avons pas fourni de bénévoles» a-t-il partagé sur le quai près de la rampe des départs. «À la Municipalité, on va les appuyer à 100%. Mais on doit voir à tout ça, car on doit tout budgéter pour l’automne.»
Réjean Lemaire, un des organisateur de l’événement, assurait qu’en 2016, le duathlon serait plus «grandiose», que le public en aurait «à son goût».
Circuler dans le noyau villageois
Les véhicules hors routes (VHR) pourront circuler en toute sécurité dans le noyau villageois de Sainte-Véronique annonçait Rivière-Rouge lors d’une rencontre citoyenne le 31 juillet.
«Nous, on s’assure que le sentier est règlementaire et sécuritaire» affirmait le président du club quad Hauts-Sommets, André-Luc Prévost. «La voie publique est un privilège, elle ne devient pas un sentier de quad: elle appartient toujours au MTQ ou à la Municipalité. À chaque arrêt, on s’assure que tout est conforme et sécuritaire et nous suivrons avec un plan d’action qui sera présenté à la Municipalité.» Le plan doit ensuite recevoir l’aval du MTQ dans les 90 jours. Rivière-Rouge doit aussi donner son aval pour le trajet de la rue de l’église vers le chemin McCaskill. Il faudra prouver au MTQ que le trajet est sécuritaire.
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