Agrile du frêne: un traitement existe
Les efforts des scientifiques se multiplient pour freiner la propagation de l’agrile du frêne au Canada.
Cet insecte ravageur, qui ne s’attaque qu’aux frênes, a été aperçu pour la première fois dans la région de Détroit, à la frontière canado-américaine, en 2002. Dix ans plus tard, tout le sud de l’Ontario, l’Outaouais et la grande région de Montréal connaissaient des problèmes d’agrile. Aujourd’hui, l’insecte menacerait les Hautes-Laurentides.
Selon Bruno Chicoine, ingénieur forestier et président d’Antidote Arboriculture, le taux de mortalité chez l’agrile du frêne est d’environ 2%: cela signifie que la quasi-totalité de ces insectes se reproduisent et se répandent. Comme c’est un coléoptère asiatique, il n’a aucun prédateur naturel en Amérique du Nord.
Des avenues prometteuses
Par chance, les scientifiques connaissent beaucoup mieux l’agrile du frêne aujourd’hui. Ils tentent présentement d’introduire au Canada des champignons et une espèce de minuscule guêpe parasite, qui s’attaqueraient exclusivement aux populations d’agriles. Ces initiatives sont encore expérimentales présentement, mais elles sont prometteuses.
Le traitement le plus efficace qui existe présentement dans la lutte contre l’agrile du frêne est le TreeAzin. Mis au point par des chercheurs de Ressources naturelles Canada, il s’agit d’un insecticide naturel, créé à base de composés organiques d’un feuillu indien. Ce traitement serait sans danger pour l’environnement et les autres espèces fauniques. Il réduirait la croissance des larves et des œufs, et rendrait les femelles agriles infertiles.
Le TreeAzin est injecté sous l’écorce, un peu comme un vaccin par intraveineuse. Le traitement peut être donné lorsqu’un arbre est infecté, mais son efficacité est loin d’être garantie. L’idéal, c’est de le donner de manière préventive, aux deux ans. D’après Bruno Chicoine, «l’important, c’est que l’arbre survive pendant dix ans. Quand tous les arbres infectés sont morts autour, l’agrile n’a plus d’habitat ni de garde-manger, donc elle disparaît de la région. Si nos frênes ont survécu à l’infestation, leur survie est pas mal assurée», conclut-il.
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