Intimidation, harcèlement et diffamation
Davantage de citoyens dérapent depuis plus de deux ans
Depuis plus de six mois, la direction de La Macaza fait face à des épisodes d’intimidation, de diffamation, et carrément de harcèlement. À Mont-Laurier, un incident est survenu tout récemment. Malgré tout, selon les élus municipaux, les dérapages de la sorte seraient plutôt rares.
C’est à La Macaza que les cas d’intimidation et de harcèlement ont fait surface en premier lieu. Le maire Yves Bélanger en sait quelque chose, et, plus encore, la directrice générale Caroline Dupuis.
« J’ai reçu les courriels, avec lesquels j’ai fait un dossier; une quarantaine d’accumulé. Des plaintes ont d’ailleurs été déposées à la Sûreté du Québec et la personne a reçu des visites de celle-ci », explique M. Bélanger à L’info. Il insiste sur le fait que, depuis, « ça s’est calmé ». Mme Dupuis est fortement ébranlée. Selon le maire, ce serait à la suite de l’annonce dans le bulletin municipal de l’obtention du poste de directrice générale par Mme Dupuis que remontent les premières actions déplorables.
« C’est certain que Caroline n’a pas apprécié et elle craignait pour sa sécurité », ajoute le maire Bélanger.
L’info a joint Mme Dupuis. Elle informe que la diffamation s’ajoute au harcèlement et à l’intimidation qu’elle reçoit depuis un an. La directrice ne souhaite pas en ajouter, mais souligne que le conseil municipal est derrière elle.
Pas moins reposant à Mont-Laurier
Pour Daniel Bourdon, maire de Mont-Laurier et préfet de la MRC d’Antoine-Labelle (MRCAL), la question du journal tombe à point. Dans son cas, ça va bien du point de vue harcèlement ou intimidation. Par contre, ce n’est pas le cas au conseil.
« Je n’en ai jamais eu. Mais deux membres nouvellement élus au conseil ont récemment reçu des appels anonymes où, pendant 15 à 20 minutes, il n’y a rien qui n’a pas été dit. Des propos très injurieux ». Impossible de savoir de quelle nature relèvent les sujets.
Le maire Bourdon remarque que les conseillers victimes sont fort secoués, notamment parce qu’ils ne peuvent mettre un nom sur ces numéros confidentiels. Ils s’avèrent souvent durs à retracer, mais non sans succès. De grands moyens existent pour y arriver.
« Quand j’ai entendu ce qui leur est arrivé, c’est peut-être facile pour moi car je n’ai pas reçu les appels, j’aurais terminé l’appel. La prochaine fois, j’ai dit aux conseillers, ne vous laissez pas intimider, injurier: raccrochez, surtout si la personne ne veut pas se présenter. »
« En tout cas, c’est la tolérance zéro qui prime. »
– Daniel Boudon, maire de Mont-Laurier et préfet de la MRCAL
Daniel Bourdon croit que le maire de La Macaza a un certain avantage dans son cas, puisque la personne présumée des communications intimidantes s’est nommée dans ses courriels ou au téléphone.
« À Mont-Laurier, on pourrait se tourner vers la justice si l’on retrace l’appel. Pour l’instant, les conseillers ne souhaitent pas aller plus loin, remarque le maire. Moi, en quatre ans à la mairie, je n’ai jamais reçu de tels appels, de harcèlements, etc. Mais oui, des gens qui ne sont pas d’accord avec nous, j’en ai rencontré. Eux ne se cachent pas et c’est correct. J’encourage les élus de la MRC qui se font harceler ou intimider de ne pas hésiter à porter plainte. »
Daniel Bourdon affirme à L’info qu’à part les échos de La Macaza, aucun cas n’est venu à son oreille.
Ailleurs, c’est pareil
Alors que La Macaza et Mont-Laurier rapportent des cas alarmants de mauvaises conduites citoyennes envers les élus municipaux et les membres de la direction, Labelle a aussi un nouveau cas. Tout baigne dans l’huile à Rivière-Rouge et Nominingue.
À Labelle, la mairesse Vicki Émard avouait il y a quelques semaines que, jusqu’à présent, les appels au langage ordurier n’étaient pas vraiment monnaie courante, à vrai dire, plutôt rares. Le 7 juin, elle revenait à L’info afin de réviser le tout en informant qu’une personne avait joint une employée de la direction en tenant des propos inappropriés.
Avec plus de 20 ans de carrière en politique municipale, de conseiller municipal à maire de Rivière-Rouge, Denis Lacasse est une cible facile. Rencontré à son bureau, l’élu affirme qu’il n’a jamais reçu de propos intimidants, diffamatoires ou du harcèlement disgracieux.
« C’est certain que j’ai déjà eu des commentaires sur un ton élevé, mais je n’ai jamais reçu ça comme de l’intimidation. Je touche du bois quand même. Soyez assuré que la Ville ne laissera pas passer des gestes comme ça envers les employés de la Ville, qu’ils soient dans les bureaux ou non. »
Quant à la mairesse de Nominingue, Francine Létourneau, elle avoue ne pas avoir connaissance à ce jour de dérapage citoyen de la sorte.
Retenons enfin les propos de l’ex-présidente de l’UMQ et ex-mairesse de Sainte-Julie, Suzanne Roy au sujet des dérapages de citoyens.
« De plus en plus, nous observons une multiplication de déclarations agressives et de gestes d’intimidation à l’égard des élus municipaux, particulièrement sur les médias sociaux. Cela nuit au climat politique dans de nombreuses municipalités. Ce phénomène a pris de l’ampleur en 2020 en lien avec la crise sanitaire. La présence d’opinions divergentes est essentielle pour une société démocratique saine. Cependant, on veut, par cette initiative, rappeler que le partage d’idées et la diversité de points de vue doivent s’exprimer dans le respect, la tolérance et la civilité. »
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