1-Les inondations

Comme presque partout au Québec, les Hautes-Laurentides ont aussi eu leur part de pluies diluviennes le 9 août. Toutes les municipalités de la Rouge devaient envoyer leurs diverses équipes nécessaires afin d’effectuer les travaux sur les voies, voir à la sécurité des citoyens, et plus encore. Les localités de La Macaza et Rivière-Rouge ont subi des dommages exemplaires qui ont coûté une petite fortune en travaux de réparation. Le bilan est relativement lourd pour ceux qui ont subi des dommages matériels importants à leur résidence, ainsi que ceux qui étaient coupés du monde par des voies carrément sectionnées par des dizaines et des centaines de mètres. Soulignons le travail des femmes et hommes des municipalités qui n’ont pas lâché, pendant des jours (et des nuits). Un souvenir indélébile. Soulignons que Québec a dédommagé plusieurs citoyens et municipalités et que le gouvernement a annoncé que cette journée d’inondation est la plus importante de l’histoire du Québec contemporain.

2-L’hôpital

Il a fallu une bonne année avant que l’urgence du centre de services de l’hôpital de Rivière-Rouge reste ouverte, comme avant, 24/24 heures, 7 jours par semaine. Comment? Depuis des années, le maire de Rivière-Rouge craignait ce moment. Il est arrivé à la mi-décembre 2023, alors que le CISSS des Laurentides annonce que « c’est afin d’assurer des services de santé sécuritaires à ses employés et à la clientèle ainsi que pour la pérennité des soins que l’organisation a avancé ce nouvel horaire ». Depuis, une rare solidarité citoyenne et municipale se forge afin de contrer la décision du CISSS. Avec une citoyenne atteinte d’un cancer, des comités et une firme d’avocats, il faudra des mois pour infirmer une décision, non sans être passé aussi haut que la Cour suprême. Le 15 octobre, les parties s’entendent et l’on revient au bon vieil horaire de l’urgence.

3-Le couvent

Bien que la saga de l’ancien couvent de la Nativité-de-Marie est toujours en cours, l’annonce il y a quelques mois de sa « peut-être démolition » a soulevé un tollé public, bien au-delà de la région. L’histoire retient qu’un promoteur immobilier qui souhaite acheter le bâtiment du début du siècle dernier attend la réponse du Comité de démolition de la Municipalité de Labelle avant d’en faire l’achat. La Fédération histoire Québec, Action Patrimoine, Histoire et Archives Laurentides, Maisons-Anciennes, le Comité des citoyens de Labelle, etc., tous y vont d’arguments solides pour le maintien du bâtiment qui abrite le CLSC. Le promoteur souhaite rebâtir tout en maintenant le service du CLSC, mais aussi en y ajoutant des logements pour les travailleurs en santé de la région. Le Comité des citoyens a une page à ce sujet et un plan afin de sauvegarder le plus grand bâtiment patrimonial de la localité. Ce dossier bascule dans ceux à surveiller en 2025.

4-La digue

Personne ne connaissait la digue Morier en 2023. Du moins, pas avant les dernières semaines quand Québec annonce des fissures sur la digue située au sud du réservoir Kiamika. Les municipalités avoisinantes et même plus loin, craignent que la digue cède et inonde à grande eau les terres, voies et résidences. On déplace même, pendant des semaines, des familles de Lac-des-Écorces! La situation attire les médias nationaux dans la cour des Hautes-Laurentides. Les travaux du ministère seront d’une certaine lenteur, mais c’est pour le mieux, car, quelques semaines plus tard, il annonce que la situation est à la normale et que tous peuvent retourner à la maison ou peuvent circuler sur les chemins qui étaient barrés par la Sûreté du Québec.

5-Le marathon

C’est avec une certaine déception que les participants au marathon Desjardins de la Vallée de la Rouge apprennent quelques mois avant sa tenue à la mi-octobre, que l’édition 2024 est annulée. Pourquoi? C’est que des changements importants au sein de l’organisation sont survenus. « Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’on a réorganisé le conseil d’administration (CA), suite à l’élection tenue à l’assemblée générale annuelle (AGA) et avec le temps qu’il reste jusqu’en octobre, le temps était trop serré pour l’organisation avec de nouvelles personnes en place qui n’ont pas l’expérience des anciens. Nous avons donc préféré miser sur l’année qui vient pour le monter pour que ce soit plaisant et professionnel. […] Nous étions déjà en retard pour certaines demandes », expliquait Marlène Paquin à L’info en mai. La COVID a été un facteur déterminant dans l’investissement des bénévoles dont, souvent, plusieurs étaient au poste depuis des années. Bonne nouvelle au moment d’écrire ces lignes, le marathon sera de retour pour 2025.

6- La 117

Le ministère des Transports du Québec annonçait à la fin d’octobre que le carrefour giratoire de Labelle et La Minerve, sur la route transcanadienne 117, était ouvert à la circulation. Les travaux, amorcés en 2022, marquent une étape importante sur les 14,7 km dans l’axe actuel, entre la fin de la route à quatre voies, à Labelle, et le carrefour giratoire du chemin Deslauriers et de la rue L’Annonciation Sud, à Rivière-Rouge. Une “zone textos” a aussi été construite tout près sur le chemin de La Minerve, permettant aux automobilistes de s’arrêter pour utiliser leur téléphone cellulaire de façon sécuritaire. En plus, un accès sécuritaire pour les piétons et les cyclistes. Ce sont des travaux de la phase 1 (sur 3). Les prochaines phases avancent, les 64 propriétaires de résidences et terrains expropriés ont été joints. Le ministère a effectué en 2024 des inventaires écologiques de même que des relevés sonores sur les lots. L’échéancier et l’ordonnancement des travaux des lots 2 et 3 seront connus lorsque la conception sera finalisée et le contrat pour les travaux sera conclu.

7- L’ABR

L’Action bénévole de la Rouge (ABR) a fait un pas de géant en ouvrant en novembre de nouveaux locaux dans l’immeuble du 259, rue L’annonciation Sud, face à son autre bâtiment ouvert depuis des décennies. Rénové au coût de 1 M$, le rez-de-chaussée est maintenant une nouvelle cuisine aménagée ainsi qu’une salle communautaire. À l’étage se trouvent les bureaux des services de l’ABR, celui de la Régie du Service de Sécurité Incendie de la Vallée de la Rouge ainsi que celui de la députée, Chantale Jeannotte. Au 284, le bazar occupe maintenant tout le rez-de-chaussée. L’espace pour les vêtements a été agrandi et un espace pour les meubles a été ajouté. L’espace a aussi un monte-personne. À l’étage, il y a une salle pour les employés, un bureau administratif ainsi qu’une salle pour accueillir les plateaux de travail du Florès.

8-La 321

Année après année, la route 321 nord dans le secteur de L’Ascension est sensiblement toujours peu carrossable, mais, au printemps 2024, le maire Jacques Allard confiait à L’info que le MTQ ne semble jamais écouter les requêtes de la Municipalité pour refaire une portion d’environ 7 km, soit de la fin de la portion dans la Ville de Rivière-Rouge jusqu’au cœur villageois de L’Ascension. Pour le MTQ, des interventions de rapiéçage sont réalisées au besoin sur cette route gélive qui se dégrade sous l’effet du gel. Lors de conditions météo saisonnières idéales à l’apparition de nids-de-poule, les équipes du ministère sont à l’œuvre sur l’état de la chaussée, afin d’identifier et réparer les bris. Malgré tout, le maire, et les élus avant lui demandent une reconstruction de la route, à tout le moins, à refaire la base du tronçon sur le territoire de la municipalité.

9-L’espace communautaire

L’Ascension avait besoin d’un espace communautaire depuis des lustres. Chose faite le 19 octobre alors qu’une équipe de bénévoles invitait les citoyens à l’ouverture d’Au Coin d’Ici, un nouvel espace communautaire. Ouvert à tous, l’espace offre un cadre convivial pour socialiser, organiser des événements ou simplement se détendre autour d’une boisson chaude. En favorisant les rencontres et les échanges, le nouvel espace contribue à renforcer les liens sociaux et à créer un sentiment d’appartenance au sein de la communauté. Le maire Jacques Allard a confié qu’il y a un lien direct avec l’obligation de quitter la salle qui se trouvait dans l’école du village et que plusieurs organismes l’occupant ont dû se retirer sous la demande du Centre de services scolaire des Hautes-Laurentides. « Effectivement. Ici, tout le monde trouvera son compte dans ce bâtiment où se trouvait autrefois une épicerie. C’est un bâtiment patrimonial. Et pour la population, retourner aujourd’hui en ces murs refait vivre de bons souvenirs. On trouve que maintenant ça lui fait une belle vocation ».

10-Les logements

Le sujet des logements abordables non disponibles est sur les lèvres des Québécois. À La Minerve par contre, le chantier du projet d’habitation de 24 logements sociaux et abordables destinés à des aînés en légère perte d’autonomie, Résidence La Minerve, est en marche et s’élève à plus de 15,7 M$. À Rivière-Rouge, le 10 décembre, l’inauguration de l’Arc-en-Toit avait lieu. Ce bâtiment de 28 logements est essentiellement pour la clientèle ayant un problème de santé mentale. Il sera prêt pour l’automne 2025. À Nominingue, en mars, l’annonce de la construction de sept nouveaux logements et trois espaces commerciaux ou communautaires en ont réjoui plus d’un. La Place Dumas, située à l’angle des voies Sainte-Anne et du Tour du lac, sera pour les familles et les personnes seules. Reste maintenant à voir ce qu’il adviendra de la Résidence Côme-Cartier (que le propriétaire, le CISSSLAU, cherche à vendre) et, qui sait, l’ancien couvent de Labelle. Un sujet qui est toujours en évolution.

 

 

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