Prévenir les incendies, l’affaire de tous
En lien avec la Semaine de la prévention des incendies s’étant déroulée du 6 au 12 octobre, L’info s’est entretenu avec deux experts régionaux en la matière.
Selon le site Web du gouvernement du Québec, près de 48 % des incendies résidentiels sont causés par une distraction ou une erreur humaine. Afin d’en apprendre plus sur les bonnes pratiques à adopter, L’info a discuté avec Éric Tremblay de Mont-Laurier et Éric Côté de Rivière-Rouge, tous deux techniciens en prévention d’incendies dans leur ville respective.
Incendies d’origine électrique
Si certains risques en lien avec les incendies d’origine électriques sont bien connus, d’autres le sont moins. « Par exemple, il ne faut pas dormir avec son cellulaire sous l’oreiller, qu’il soit branché ou non, parce que la batterie peut surchauffer et exploser », explique Éric Tremblay. « Comme l’oreiller est une matière combustible, ça prendrait en feu rapidement en plus de causer des brûlures. »
Les multiprises (power bars) peuvent également représenter un risque considérable si elles ne sont pas utilisées correctement. « Il ne faut pas les surcharger, au risque de débuter un incendie. Il faut aussi s’assurer qu’elles soient homologuées », continue M. Tremblay. Le site Web du gouvernement du Québec préconise l’utilisation des multiprises munies d’une protection contre la surintensité (bouton rouge) et rappelle de ne jamais y brancher de gros ou petits électroménagers ni une rallonge ou une autre multiprise.
« Acheter des rallonges conformes, ça peut vraiment sauver un feu d’origine électrique », affirme quant à lui Éric Côté. Les sceaux ULC et CSA, qui confirment que les appareils ont été testés en laboratoire, sont les seuls à pouvoir en garantir la conformité. « Avec Amazon, on ne peut pas toujours confirmer que les équipements seront conformes, alors on encourage l’achat local avec des marques connues », poursuit-il. D’ailleurs, il précise que les rallonges ne devraient jamais être utilisées de façon permanente.
Au risque de décevoir les amoureux du temps des Fêtes, c’est aussi vrai pour les décorations lumineuses extérieures. « Les lumières de Noël extérieures sont vraiment saisonnières, il ne faut pas les laisser à longueur d’année. Elles sont sensibles aux rayons UV, qui peuvent abîmer le fil et causer des incendies », mentionne Éric Tremblay.
Finalement, la poussière et les dépôts graisseux s’accumulant derrière les électroménagers devraient être nettoyés régulièrement.
Foyers
Le site Web du gouvernement du Québec suggère d’effectuer chaque année un examen de son foyer en s’assurant que la cheminée ne contient aucun débris, que la maçonnerie et les joints à l’intérieur sont intacts, que les briques réfractaires sont entières, que le joint d’étanchéité de la porte n’est pas fendu et qu’aucune rouille ou corrosion n’apparaît sur la cheminée extérieure.
Quant au ramonage, « Mon conseil serait de l’effectuer au printemps, parce que dans le cas où il y aurait des défectuosités, ça permet de les identifier et d’avoir toute la saison estivale pour effectuer les réparations », recommande Éric Côté. Il ajoute que le ramonage devrait s’effectuer minimalement une fois par année ou aux cinq cordes de bois.
« Lorsqu’on les retire, les cendres d’un poêle à bois dégagent du monoxyde de carbone. On doit donc les mettre à l’extérieur, dans une chaudière à cendres placée minimalement à un mètre de la maison », renchérit Éric Tremblay. Sept jours sont nécessaires avant de transvider les cendres du contenant métallique dans un autre contenant comme une poubelle.
Feux de cuisson
« C’est important, s’il survient un feu de cuisson, de mettre le plus rapidement possible le couvercle sur le chaudron afin de couper l’oxygène et atténuer l’incendie », explique Éric Tremblay. Rappelons qu’il ne faut jamais essayer d’éteindre un feu d’huile avec de l’eau, ce qui propage le feu et peut provoquer d’importantes éclaboussures.
Pour une soirée fondue en toute tranquillité, ne remplissez jamais un brûleur encore chaud : « Il y a toujours du gaz de vapeur qu’on ne voit pas à l’œil nu, mais qui entoure l’appareil. La bouteille et le brûleur pourraient prendre feu, et il pourrait y avoir une explosion. Il y a déjà eu des décès à cause de ça », poursuit Éric Tremblay. Plutôt, prévoyez un deuxième brûleur ou laissez refroidir l’appareil au moins 15 minutes avant de procéder.
« Souvent, on met les extincteurs là où il y a le plus grand risque d’incendie, mais il faut plutôt les placer près d’une issue. S’il y avait un feu de cuisson et que l’extincteur était à proximité de la cuisinière, il pourrait y avoir des éclaboussures d’huile qui nous empêchent d’aller le chercher », continue M. Tremblay. Il conclut : « Il arrive aussi qu’on mette les extincteurs dans des garde-robes ou dans des armoires, mais on accumule des objets devant ce qui fait en sorte qu’on perd énormément de temps à les chercher. En les mettant près d’une issue, ils sont faciles à localiser. »
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