Gare de Mont-Laurier : des années de démarches
Depuis 2021, l’avenir de la Gare de Mont-Laurier est chancelant. L’info de la Lièvre fait un retour sur les précédentes actions entreprises pour la sauvegarde du bâtiment.
En 2021, la firme Jokinen avait mené une étude sur la condition des fondations auprès de la gare. Le rapport de Jokinen avait révélé que les fondations nécessitaient des travaux de réhabilitation. La MRC a alors engagé une deuxième firme pour produire un carnet de santé de la gare.
Selon la MRC d’Antoine-Labelle, c’est la Maison Lyse-Beauchamp qui a demandé cette étude. D’un coût total de 35 000$, l’étude a été financée à 50% par le gouvernement fédéral, avec le programme national de partage des frais pour les lieux patrimoniaux. La MRC a contribué en investissant 10 000$ via le Fonds Régions et Ruralité, volet 2 (FRRv2). Rappelons que la Maison Lyse-Beauchamp utilisait alors les lieux pour le Café de la gare.
En 2022, la firme C2V a déposé un carnet de santé de la gare. Pascal Alarie, architecte spécialisé en conservation de l’environnement bâti, avait noté dans son rapport que l’instabilité du bâtiment était due à l’usure normale des matériaux qui s’endommagent avec le temps.
On évoque aussi dans ce rapport les travaux de 1994, réalisés avec l’aide de jeunes autochtones du programme Katimavik. On y révèle, entre autres, des problèmes au niveau de la fondation, ainsi que d’un incendie qui a laissé sa trace au niveau de la toiture.
Plusieurs études
À l’été 2022, la MRCAL avait mandaté la firme WSP. Cette fois, il s’agissait d’une étude d’évaluation de l’état de la fondation de la gare. Dans ce rapport, il est question de fissures dans la structure, d’efflorescence et de problème au niveau d’un mur porteur. On révèle aussi qu’un mur du côté ouest du bâtiment s’est incliné de 80 millimètres par rapport à l’axe vertical. Avec ces constats, WSP a affirmé que l’état de la gare était dangereux. Le rapport d’évaluation de l’état de la fondation mené par WSP a été payé par le FRRv2, avec une somme de 24 462$.
En octobre 2023, C2V dépose une nouvelle étude, cette fois sur la valeur patrimoniale du bâtiment. Alors que la gare était menacée de destruction, le ministère des Cultures et des Communications du Québec (MCC) a insisté pour mener cette étude. Ce n’est que le 16 janvier 2024 qu’elle sera rendue publique.
Entre 2022 et 2024, ce sont 4 études qui ont été menées auprès de la gare. « On a été extrêmement prudent à la MRC sur ce dossier. Nous sommes allées chercher des spécialistes dans le domaine pour nous conseiller », a partagé le préfet de la MRC d’Antoine-Labelle et maire de Mont-Laurier, Daniel Bourdon.
Puis le 19 février, après avoir écouté des témoignages de citoyens de Mont-Laurier, le comité de démolition de la Gare de Mont-Laurier proposait de faire une démolition partielle plutôt qu’une démolition complète. Le scénario était de conserver la plus vieille partie de l’édifice, construite en 1909 et de détruire l’autre partie du bâtiment, qui a été ajouté quelques années plus tard.
On parlait alors de mener une nouvelle étude, pour voir si le projet serait réalisable. « Il faut au moins qu’une étude soit faite par des spécialistes sur la possibilité de conserver la partie de 1909 », a alors dit le maire Bourdon. Néanmoins, ce scénario a finalement été rejeté.
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