Un abattoir qui se fait attendre
Depuis la fermeture de l’abattoir de Ferme-Neuve en 2017, nombreux sont les agriculteurs qui rêvent à sa réouverture. Même s’il se fait attendre, le projet est toujours à l’étude.
La municipalité de Ferme-Neuve a récemment prêté une somme de 11 500$ à la coopérative de solidarité des éleveurs de Hautes-Laurentides, pour la mise aux normes de l’abattoir. Si le projet ne démarre pas, d’ici décembre, la coopérative devra rembourser le prêt à la municipalité. « On avait promis que si le projet démarrait, il y aurait une subvention. C’est un montant qui sera déductible de la subvention promise », avait partagé la mairesse de Ferme-Neuve, Diane Sirard.
Alors que l’abattoir se fait attendre depuis 2018, la désillusion est grande pour la municipalité. « J’avais confiance qu’ils réussissent à démarrer quelque chose un jour. Ça bouge encore, l’autre jour il y avait du monde », mentionnait la mairesse de Ferme-Neuve en ajoutant : « On ne compte pas beaucoup là-dessus ».
Un projet qui a pris du retard
Selon Mario Bélanger, président de la coopérative de solidarité des éleveurs de Hautes-Laurentides, le projet a pris un retard considérable, mais est toujours au goût du jour. « Il y a eu une erreur au niveau de notre plan d’affaires. On calculait être rentable la quatrième année. Quand l’erreur a été décelée, finalement à la quatrième année, on était encore en déficit d’au-dessus de 300 000$. Nous avons alors arrêté les démarches avec le ministère et la MRC. On recommence une autre fois avec une étude de marché qui se fera à l’automne. Le CLD nous aide ». Il ajoute que le CLD d’Antoine-Labelle aide la coopérative dans le projet depuis la mi-mai 2024.
La coopérative arrive cette année avec un nouveau plan. Alors qu’il était question de remettre en marche l’ancien abattoir de Ferme-Neuve, le bâtiment sera vendu et un nouvel abattoir sera construit, sur le même terrain, mais plus près de la route 309. À noter que l’abattoir se trouve à l’entrée du village de Ferme-Neuve, sur la route 309. L’acheteur de l’abattoir est déjà connu.
Lorsque L’info a questionné M. Bélanger quant à la date de construction du nouvel abattoir, ce dernier a dit qu’elle sera en construction dans 2 ans. « Il y en a qui me trouve optimiste, mais ça fait assez longtemps que l’on attend. Il était question de construire une salle de découpe aussi, mais on oublie ça pour l’instant. »
« Nous avons besoin d’un abattoir avant tout. »
– Mario Bélanger
Mario Bélanger affirme que c’est un montant de 100 000$ qui a été promis par la municipalité de Ferme-Neuve, pour la construction de l’abattoir.
Un enjeu important pour les agriculteurs
Dans les Hautes-Laurentides, nombreux sont les éleveurs de bovins, ou encore de moutons. « Nous avons de belles terres à pâturage », soulignait M. Bélanger. Pour ces producteurs, avoir un abattoir est un enjeu crucial pour la région.
Puisque les abattoirs les plus proches sont à Thurso et Shawville en Outaouais, ainsi qu’à Terrebonne dans les Laurentides, les éleveurs doivent transporter leurs bêtes sur de longues distances. Selon M. Bélanger, cela provoque une diminution des cheptels des éleveurs et décourage les jeunes à prendre la relève des fermes familiales. « Avec un abattoir, des jeunes seraient prêts à prendre la relève. On attirerait des jeunes sur des terres actuellement en friche, qui pourraient être aisément remis en service. »
Quand le gouvernement met la clé dans la porte
La coopérative de solidarité des éleveurs de Hautes-Laurentides a été formée en 2014. En 2015, l’abattoir de Ferme-Neuve a ouvert ses portes. Néanmoins, le ministère de l’Environnement de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), avait mis la clé dans la porte. Les opérations ont pris fin en novembre 2017.
Un problème avait été détecté au niveau des eaux de lavage, qui se vidaient dans une ancienne fausse de décantation. « Au fond de la fosse, vieille de près de 50 ans, il y avait une toile, probablement perforée. Au lieu de décanter, l’eau entrait dans le sol », avait expliqué M. Bélanger.
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