Comme mentionné dans la dernière chronique, à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, Mont-Laurier a deux corps de police : municipal et provincial. Mais cette dernière semblait avoir préséance sur la police municipale pour certains types de crimes, même s’ils étaient commis sur le territoire de la ville de Mont-Laurier.
Les homicides et les cas liés au trafic d’alcool semblent tomber de facto dans le giron de la police provinciale, que le crime ait été commis sur le territoire de la ville ou non, puisque la police provinciale a des départements spécialisés dans ces actes criminels, respectivement la police judiciaire et la police des Liqueurs.
Outre ces crimes spécifiques, les agents de la police provinciale avaient le devoir de faire respecter la totalité des lois à l’extérieur de la ville de Mont-Laurier et sur le territoire de Labelle. Fait cocasse, ces agents doivent faire respecter les lois provinciales, même les plus ridicules, comme lors de la saisie d’une cargaison de margarine chez un marchand de Labelle en 1953.
Les décennies suivantes, des années 1950 à 1990, semblent garder le cap. On tente de moderniser toujours plus les services de police, tant au niveau provincial que municipal. Les agents provinciaux reçoivent constamment des formations pour parfaire leurs connaissances tandis que les agents municipaux profitent de la modernisation de leur équipement (nouvelle voiture en 1953 , nouveau poste de police, nouveau système de communication radio en 1956 , etc).
Toutefois, bien qu’on s’évertue à améliorer la police municipale de Mont-Laurier, il est difficile de rivaliser avec la police provinciale, ses moyens et son expertise. La police municipale prend donc lentement du retard sur la police provinciale qui est renommée Sûreté du Québec en 1968. Ce retard face à la Sûreté et le dédoublement des services policiers sur le territoire de Mont-Laurier ont poussé la municipalité à réfléchir à la nécessité d’un corps de police municipale dans les années 1990.
Les instances politiques en sont venues à la conclusion que le dédoublement était un gaspillage d’argent et une entrave au travail policier et que la Sureté serait, de toute façon, en mesure de fournir des agents mieux formés.
C’est vers le milieu de novembre 1997 que le corps de police municipale est dissout pour être intégré au poste de la Sureté du Québec d’Antoine-Labelle. Malgré l’argent sauvé en abolissant le dédoublement des services policiers laurier-montois et le gain en qualité de formation des agents de police présents sur le territoire de la municipalité, plusieurs considèrent que c’était une mauvaise décision. Les polices municipales, malgré leurs défauts, sont généralement des polices de proximité, proche de la communauté, qui tissent des liens de confiance forts avec les citoyens qu’ils servent et, pour plusieurs, c’est un avantage qui justifie amplement les coûts associés.
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