Pas de quilles dans le futur centre communautaire de Mont-Tremblant
Plus de deux mois après que Mont-Tremblant ait présenté la vision du futur centre communautaire, la décision a été prise concernant les allées de quilles. Il n’y aura pas d’espace pour cela finalement.
« La décision de ne pas inclure d’allées de quilles dans le nouveau centre communautaire est justifiée pour optimiser l’occupation de l’espace, diversifier l’offre d’activités, assurer une cohabitation harmonieuse des usages et contrôler les coûts de personnels, d’exploitation et d’entretiens, sans compter que l’intérêt envers les quilles n’est peut-être malheureusement pas si grand au coeur des citoyens de Mont-Tremblant », a annoncé la conseillère Catherine Drouin lors de la séance du conseil municipal du 12 juin.
Moins d’engouement
Elle a expliqué en prenant notamment l’exemple des heures réduites au Centre de Quilles St-Jovite que la popularité des quilles est certes « toujours présentes, mais en ralentissement important depuis plusieurs années. »
Deux pétitions avaient d’ailleurs été remises pour demander le maintien des allées de petites et grosses quilles. Seulement, de nombreux signataires n’étant pas résidents de Mont-Tremblant, mais de municipalités avoisinantes, la Ville considère « que la demande locale est relativement peu élevée ».
L’auteur de la pétition pour garder les six allées de petites quilles à tenu à souligner qu’il s’agissait d’une ligue de 145 joueurs qui se retrouvent chaque semaine. « Quand vous dites qu’il y a 75 personnes sur les 178 qui venaient de Mont-Tremblant, j’aimerais vous rappeler que tous les autres des municipalités avoisinantes venaient dépenser ici à Mont-Tremblant. J’espère que vous avez tenu compte de cet aspect financier là parce que si tous ces joueurs vont à Sainte-Adèle jouer, il y a Sainte-Agathe qui n’est pas loin. Je pense que c’est une perte financière pour les commerces de Mont-Tremblant. »
Frais additionnels
Le coût de l’entretien et de l’exploitation des allées de quilles a également pesé dans la balance, étant donné que « les équipements nécessiteraient des investissements importants pour les mettre à niveau, faute de quoi les coûts d’entretien ne feraient qu’augmenter au fil des prochaines années », a expliqué la conseillère.
Un citoyen a souhaité mettre de l’avant le fait que même s’il comprenait cette « décision d’affaires », il trouve ça malheureux que les joueurs de quilles ne puissent plus pratiquer leur activité à Mont-Tremblant alors qu’ils ont le « même droit fondamental » que ceux qui vont au tennis, à la plage ou au nouveau centre sportif.
« C’est fort possible que ce soit la seule activité que ces gens-là fassent, apprécient et où ils ont un contact social », a-t-il dit.
La mairesse suppléante, Dominique Laverdure, a répondu que « ça a été considéré de long en large », mais que leur devoir était « d’essayer de trouver la meilleure solution pour le grand intérêt public. » Elle a également ajouté que la Ville « travaille très fort pour avoir une offre diversifiée qui va rejoindre tous les groupes d’âge, tous les intérêts. Malheureusement les quilles, le coût que ça représentait pour les citoyens de Mont-Tremblant pour un petit groupe de citoyens qui voulaient les garder, ce n’était pas possible. »
Activité bruyante et imposante
Un autre aspect pris en compte dans la décision de la Ville venait du bruit. En effet, Mme Drouin a expliqué que cette activité « serait susceptible de déranger les autres personnes qui fréquentent le centre pour d’autres raisons et ça rentrerait en conflit avec certaines activités plus calmes. »
De plus, la superficie qu’occuperaient les allées de quilles limiterait la possibilité d’offrir d’autres activités, étant donné qu’il n’est pas possible de pratiquer une autre activité sur une allée de quilles contrairement aux terrains de pétanques.
Car, même si ça n’a pas été officiellement dit, il semblerait que la Ville de Mont-Tremblant choisisse la première option présentée lors de la séance d’information publique tenue le 30 mars, à savoir retirer toutes les allées de quilles et d’y installer huit terrains de pétanques.
« On le sait qu’on déçoit des gens ce soir, ce n’est pas de gaieté de coeur qu’on le fait, mais il faut rappeler que notre rôle en tant qu’élu est d’assurer une gestion optimale des finances de la Ville et de prendre des décisions pour le bénéfice du plus grand nombre », a conclu Mme Drouin.
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