Deux diagnostics de cancer en quatre mois pour des parents de Rivière-Rouge
Collaboration spéciale Rosalie Bryar. Les derniers mois n’ont pas été de tout repos pour la famille Boulanger-Caron. En effet, leur vie a été chamboulée le 2 décembre dernier, alors que le père de famille, Simon Boulanger, a reçu un diagnostic de leucémie myéloïde chronique.
Après trois ans en arrêt de travail dû à ses douleurs abdominales, M. Boulanger a finalement appris qu’il était atteint de cette forme de cancer du sang. Cette nouvelle, tombée juste avant le temps des fêtes, a fortement atteint le couple, également parents de quatre enfants âgés entre 1 et 7 ans.
« Le mois de décembre a été très stressant, on pensait que ce serait notre dernier Noël tous ensemble », affirme le papa. Le 23 décembre, la famille a finalement reçu une bonne nouvelle, les pronostics de M. Boulanger étaient plus positifs et le cancer pouvait être contrôlé grâce à des médicaments. « Deux jours avant Noël, c’était un beau cadeau pour nous », explique celui-ci.
Toutefois, le couple n’était pas au bout de ses peines. Seulement quatre mois plus tard, soit le 21 mars 2023, ce fut au tour de Julie Caron, la conjointe de M. Boulanger, de recevoir un diagnostic de cancer du sein de stade 2 avec HER2 positive, soit un cancer du sein plus agressif.
Massothérapeute indépendante de métier, elle avait déjà commencé à réduire ses heures de travail pour s’occuper de son conjoint qui souffrait des effets secondaires des traitements. Elle a finalement dû arrêter de travailler complètement peu avant d’entamer la chimiothérapie, traitement qu’elle recevra pour un total de 8 séances. « Elle a continué à travailler jusqu’au vendredi avant sa première séance parce qu’on savait qu’on ne pourrait pas travailler pendant un bon moment encore », explique son conjoint.
Situation financière précaire
Leurs deux cancers engendrent non seulement des craintes face à leur santé, mais également pour leur situation financière. En effet, la famille vit actuellement seulement avec une partie du salaire de Simon Boulanger, puisqu’étant travailleuse autonome, Julie Caron ne peut recevoir de prestations d’assurance-emploi.
Conscients des frais élevés des médicaments et de la nécessité de faire garder les enfants lors de leurs rendez-vous médicaux, les parents se sont résolus à accepter de l’aide. Le frère de M. Boulanger, Mathieu Boulanger a donc lancé une campagne de sociofinancement pour eux sur Go Fund Me. « On était hésitants au départ, ce n’est pas dans notre habitude de demander de l’aide, mais on a finalement accepté parce que ça n’allait plus du tout », raconte le père de famille.
Les 16 000$ amassés jusqu’à présent permettent d’alléger le fardeau qui pèse sur les épaules du couple. La Municipalité de l’Ascension, qui a accepté de prendre les deux enfants ainés au camp de jour à moindres coûts pour l’été, a également offert un soulagement à la famille. Les parents espèrent obtenir des résultats concluants grâce à leurs traitements respectifs afin de retrouver une vie normale et de retourner au travail.
« En attendant, on est très reconnaissants du soutien qui nous est apporté », conclut Simon Boulanger.
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