50 bougies pour l’Association des résidents au Grand lac Nominingue
L’Association des résidents au Grand lac Nominingue (ARGLN) célèbre son 50e anniversaire cette année. L’organisme, enregistré au registraire des entreprises le 5 mai 1972, n’a jamais cessé de se battre pour la santé du grand plan d’eau et ses résidents.
C’est à la suite de divers constats de la dégradation de la qualité de l’eau à plusieurs endroits que l’organisme est né sous la présidence de Bernard Adam. Depuis, l’ARGLN a trempé dans plusieurs dossiers. Entre 1972 et 1976, c’est le règlement municipal des systèmes septiques et la pollution qui canalise l’énergie du conseil d’administration.
En 1975, des pressions poussent la Municipalité à réserver 5 000$ dans son budget pour l’environnement, une bonne nouvelle pour l’association qui apprend qu’un inspecteur est engagé pour six mois. Il sera vite mis à contribution à temps plein dès 1976. Cette année marque aussi la création d’un comité pour l’environnement.
Puis, l’Association est en pause de 1976 à 1987.
En 1987, l’ARGLM forme trois comités: un aux affaires municipales, un autre à l’environnement et un dernier dédié à la faune. À cette époque, la Municipalité procède à une refonte des règlements de l’urbanisme. L’association se bat fort pour la tranquillité des riverains, cette sérénité qui serait bousculée à cause du souhait du conseil municipal de délivrer des permis pour des sites de campings publics, de garages automobiles, des auberges, des restaurants, etc. Après de la pression auprès de la Municipalité, l’octroi des permis est retiré de la réglementation.
L’environnement toujours
Un dossier toujours mis de l’avant depuis 50 ans demeure celui de l’environnement, qui englobe la qualité de l’eau. C’est en 1993 que les premières analyses physio-chimiques et bactériologiques sont effectuées. Les résultats permettent à l’ARGLM de cibler les endroits exacts de surfertilisation du lac. De la pression à la mairie, une fois de plus, permet d’obtenir l’implantation d’une station de lavage d’embarcation.
Dès 2004, l’ARGLM procède elle-même aux échantillonnages dans trois fosses du lac. Associée au programme RSV Lacs, elle poursuit des analyses particulières sur le phosphore, les goélands et plus encore.
En 2000, l’association obtint l’inventaire des installations septiques, mais c’est en 2007 que Nominingue exige une preuve de la vidange des installations régulièrement.
Ce ne sont pas les seules actions de l’ARGLM. Comme plusieurs autres, elle lutte pour la régénération des bandes riveraines. Au cours des ans, plus de 8 000 arbres ont été distribués aux propriétaires riverains. L’association a aussi fait des représentations pour l’interdiction des engrais et pesticides à moins de 300 mètres du rivage.
Le fameux myriophylle
Avec l’apparition du myriophylle à épi, c’est un autre combat sans merci qui se livre. « Face à la menace grandissante […], l’association a procédé à la caractérisation du lac en 2018. Suite à la présence du myriophylle dans le lac Tibériade [secteur Ste-Véronique – NDLR], l’association fait pression pour obtenir la caractérisation annuelle du ruisseau Jourdain, la baie des Fillion et le débarcadère. Depuis 2019, l’ARGLM a un fonds spécial dédié au myriophylle à épi s’il s’avère nécessaire de mettre en œuvre diverses mesures de protection », explique dans une vidéo Louise Hébert-Aubé, administratrice à l’ARGLM.
En 50 ans, l’Association a su mener des études et des dossiers sur les poissons (notamment touladi et doré) et l’environnement. Jusqu’en 2000, 14 500 truites grises sont ensemencées dans le grand lac. C’est à l’Association de chasse et de pêche de Nominingue (ACPN), proche de l’ARGLM, que revient aujourd’hui la tâche de l’ensemencement.
Enfin, soulignons que l’ARGLM porte une attention particulière sur tout ce qui touche la Municipalité et qui pourrait toucher les résidents du lac. Que ce soit les affaires municipales, les taxes, le rôle d’évaluation, etc.
Nombreux défis à venir
Robert Allard est le président de l’ARGLM. Il tient à souligner les efforts de ses prédécesseurs. « Toutes les personnes qui ont œuvré au sein du conseil d’administration depuis 50 ans ont contribué au plaisir et au bonheur que nous procure notre lac. […] Vous savez, ça représente des heures de bénévolat, d’engagement et de dévouement », observe-t-il. « Nous aurons de nombreux défis à relever qu’ils soient d’ordre climatique, environnementaux ou démographiques. Il faut se préparer », plaide M. Allard.
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