Respire, une initiative régionale
Une campagne pour apprivoiser l’anxiété
Être anxieux, c’est normal, c’est humain. Voilà ce que la campagne "Respire. Laisse pas ton stress avoir le dernier mot!" présentée par le Centre intégré de Santé et de Services Sociaux (CISSSLAU) et la Fondation André-Boudreau veut rappeler. Mise de l’avant pour la 3e fois, elle révèle des visages connus et rassurants qui s’adressent directement aux jeunes.
« Depuis toujours, je m’engage à faire une réelle différence dans la vie des enfants et des adolescents. Particulièrement depuis le début de la pandémie, j’ai pu témoigner du stress et de l’anxiété que ressentent les jeunes. Je suis honoré de me joindre à la campagne Respire afin de donner aux jeunes, aux parents, aux enseignants et aux intervenants des outils concrets leur permettant de prendre soin de la santé mentale de nos jeunes », raconte Pascal Morrissette, nouveau porte-parole de la campagne Respire.
Célébrités engagées
Rappelons-le, cette campagne utilise plusieurs canaux comme les réseaux sociaux pour s’adresser aux jeunes de 6 à 17 ans. Elle vise aussi à mieux outiller les adultes qui les accompagnent. Elle veut d’abord sensibiliser la population aux questions touchant l’anxiété, le stress et l’hyperconnectivité, mais aussi à promouvoir une santé mentale positive et une saine utilisation des écrans.
Ainsi, plusieurs nouveautés sont proposées cette année, avec encore plus de capsules TikTok. Forte du succès de sa deuxième édition avec plus de 2,5 millions de vues sur TikTok, Respire est de retour avec des capsules humoristiques créées par des personnalités du Web appréciées des jeunes.
En plus de la brigade de créateurs de contenu qui inclut Claudie Mercier, Ariane Brewer, Audrey Daigneault, Emy Lalune, Alice Morel-Michaud, Alexis et Mathis St-Laurent, l’animateur jeunesse, Pascal Morrissette, se joint à la campagne à titre de porte-parole.
« Un des mandats, une mission que je me donne, c’est de faire comprendre aux jeunes que c’est normal, c’est correct de vivre de l’anxiété et du stress. Juste en reconnaissant la normalité de la chose, après on peut mieux la gérer. Parce qu’il y a des jeunes qui ne comprennent pas ce qu’ils vivent. »
-Pascal Morrissette, porte-parole de la campagne Respire
Des chiffres qui parlent
Un récent sondage de Maru Public Opinion pour le compte de la Fondation André-Boudreau, organisme de soutien pour les jeunes aux prises avec des dépendances, dresse un portrait des préoccupations des parents face au stress et à l’anxiété vécus par leur(s) enfant(s). Le sondage révèle qu’une grande majorité (65 %) des parents québécois d’enfants de moins de 18 ans se disent préoccupés et près du tiers (29 %) se disent peu outillés pour aider leur(s) enfant(s) à gérer leur stress et leur anxiété.
Pour la région des Laurentides, l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2016-2017 révélait ces données :
-21 % des élèves du secondaire ont reçu un diagnostic médical d’anxiété (c. à 17 % au Québec).
-Augmentation depuis le dernier cycle de l’enquête (11 % en 2010-2011)
-Préoccupations des milieux scolaires et de la santé face à cette problématique.
-Problématique de l’anxiété et prévalence sur le territoire déjà importante avant même la pandémie.
-En augmentation partout (dans la région, au Québec et partout ailleurs pays occidentaux). Ce constat semble refléter les conséquences de notre mode de vie moderne.
« Toutefois l’impact de la pandémie sur l’augmentation des symptômes d’anxiété a été bien documenté par l’Enquête sur les impacts psychosociaux de la pandémie chez les jeunes, ou 42% des répondants de 12 à 25 ans des Laurentides ont rapporté des symptômes d’anxiété généralisée ou de dépression majeure modérés à sévères au cours des 2 dernières semaines précédant l’enquête en janvier 2022 », soutient Dr Éric Goyer, directeur de la santé publique des Laurentides.
Par ailleurs le vapotage est un autre phénomène en augmentation qui inquiète la Direction de santé publique des Laurentides.
« L’une des raisons d’initiation mentionnée par les jeunes aux produits de vapotage est d’y voir un moyen de réduire le niveau de stress ou d’anxiété. Nous voulons agir pour promouvoir une santé mentale positive et sensibiliser les jeunes à cette problématique par le biais de la campagne Respire », poursuit le Dr Goyer.
Les capsules sur TikTok mettant en vedette de populaires créateurs de contenu, le contenu éducatif et les outils en ligne sont téléchargeables sur tuaslederniermot.com. À noter que les outils téléchargeables en ligne seront également disponibles en anglais pour rejoindre un plus grand nombre de jeunes.
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