La Croisée de Sainte-Agathe-des-Monts déborde

Publié le 24 août 2022 par Alex Proteau

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Alex Proteau

Journaliste | aproteau@medialo.ca

La crise du logement sévit toujours dans la région . Plus d’un mois après le 1er juillet, le refuge La Croisée des Laurentides à Sainte-Agathe-des-Monts observe un achalandage important, à un tel point que de personnes en situation d’itinérance ne peuvent y loger, faute de ressources.

De plus en plus de personnes se retrouvent à la rue dans la région. (Photo Pixabay)

« Si je compare avec l’été passé, j’ai plus de monde cet été qui se présente à nos portes », mentionne le coordonnateur de l’établissement situé sur le chemin Saint-Denis, Marc Meloche. Cette hausse s’estimerait entre 20 et 30%, ajoute-t-il.

Selon ses observations, le portrait des occupants est loin d’être homogène. « Je peux avoir une clientèle qui a été évincée […] ou d’autres qui ont perdu leur logement pour d’autres raisons », mentionne-t-il.

Pour le moment, l’organisme compte 9 lits et un additionnel pour les situations d’urgence. « Ma place est pleine tous les soirs », ajoute celui qui note une quinzaine de personnes qui s’y nourrissent quotidiennement.

Obtenir plus de ressources lui permettrait d’accueillir « quatre personnes de plus par soir. J’aurais la place pour le faire », explique-t-il, rappelant que la Croisée a déjà accueilli plus de gens l’hiver dernier.

Augmenter les ressources lui permettrait de les accueillir plus longtemps, car sans cet ajout, les occupants ne peuvent être logés plus de deux semaines.

« Il nous faut plus de monde sur le plancher. Présentement, on a une petite équipe. Je ne peux pas la brûler non plus. J’ai besoin de plus de monde, plus de surveillance [surtout] la nuit », détaille M. Meloche.

La halte-chaleur La Croisée des Laurentides à Sainte-Agathe-des-Monts observe un achalandage croissant. (Photo gracieuseté)

Les Montréalais À Mont-Tremblant

Pour la travailleuse de rue de l’Écluse des Laurentides, Mélanie Bolduc, la situation à Mont-Tremblant note certaines similitudes avec Sainte-Agathe-des-Monts.

« Présentement, on a des personnes seules. Ce n’est plus nécessairement du monde en consommation ou en santé mentale. C’est élargi. » – Mélanie Bolduc

Une particularité diffère : elle est prisée par plusieurs résidents montréalais. « Ce qui est visible à Mont-Tremblant d’habitude ce sont des gens en ville, mais qui viennent à Tremblant, car ils sont tannés de la ville, tannés des refuges », explique-t-elle.

Que ce soit pour Sainte-Agathe-des-Monts ou Mont-Tremblant, l’accès au logement est difficile.

« Ce qui est à louer en ce moment, ce n’est pas pour notre monde. C’est quasi impossible de les placer en appartement. Je côtoie mes collègues. On voit la réalité qu’il y a. C’est monsieur-madame tout le monde qui y est. Des gens qui ont des jobines, mais qui n’ont pas les moyens de se prendre un appartement », décrit-elle.

Tout comme M. Meloche, elle revendique plus de logements abordables ainsi que croître La Croisée des Laurentides.

Mont-Laurier

Au Nord de Sainte-Agathe-des-Monts, la Maison Lyse-Beauchamp accueille les personnes en situation d’itinérance. Selon les dires de l’intervenant étudiant Jérôme Guay, entre « 2 à 3 fois » par semaine, il y a des lits de libres.

Le paysage évolue dans les Laurentides, on le constate. Maintenant, tout le monde peut avoir besoin de ressources pour joindre les deux bouts

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