Projet inter-MRC
Le P’tit train du Nord sera mis en valeur par le cinéma
Récemment, la MRC d’Antoine-Labelle (MRCAL) octroyait au réalisateur, scénariste et monteur Jean-Nicholas Orhon le mandat de réaliser un projet cinématographique inter-MRC afin de mettre en valeur l’histoire du P’tit train du Nord à travers les Laurentides, de Saint-Jérôme à Mont-Laurier.
Ce documentaire met l’accent sur la mémoire des gens qui ont connu le chemin de fer et aujourd’hui le célèbre parc linéaire le P’tit train du Nord, et ce, à différentes époques. Selon Billie Piché, coordonnatrice aux communications de la MRCAL, « Ce projet structurant permettra le rayonnement de la région des Laurentides et du P’tit Train du Nord. Il aura également pour effet de renforcir le sentiment d’appartenance des citoyens à cette infrastructure et en son histoire, axe de développement important pour la région ».
Réalisé en trois phases, la première est déjà amorcée depuis quelques semaines. Il s’agit de colliger le maximum d’informations sur le sujet. L’exercice se poursuivra jusqu’à l’aboutissement du projet. La deuxième et troisième phases sont consacrées au tournage et au montage. Cette phase débute en juin 2022, suivie de la dernière qui s’avère le lancement prévu lors des Journées de la culture 2023, soit à la fin de septembre de ladite année.
Le projet sera réalisé grâce au soutien financier de 35 000$ accordé par le gouvernement du Québec et la MRCAL dans le cadre de l’Entente de développement culturel (EDC) 2021-2023. De plus, des contributions provenant des EDC de la MRC des Laurentides, de la MRC des Pays-d’en-Haut et de la Ville de Saint-Jérôme s’élèvent à 5 000$ chacune.
Participation citoyenne
Qui dit documentaire, dit entrevues, recueillir des anecdotes, de photos, etc. Ce projet ne fait pas exception. C’est pourquoi un appel à la participation citoyenne est lancé dans les MRC d’Antoine-Labelle, des Laurentides, des Pays-d’en-Haut ainsi que la ville de Saint-Jérôme.
« Pour partager vos histoires ou celles de votre famille, parfois entendues plus d’une fois autour d’une table, vos souvenirs et vos informations récoltées au cours des années, écrivez-nous à histoireptdn@gmail.com, indique Mme Piché. Peu importe l’époque ou la saison, vos mémoires nous aideront à conserver celle d’une infrastructure qui a marqué et marquera notre territoire. C’est l’occasion de partager vos souvenirs du P’tit Train du Nord, quels qu’ils soient, avec les gens d’ici et d’ailleurs. À noter que les informations et les fichiers reçus ne seront pas utilisés sans l’autorisation. »
Pour plus d’information sur le projet de documentaire sur le P’tit Train du Nord, communiquez avec Dominique Gagné Supper, agente de développement culturel et du territoire de la MRCAL au même courriel plus haut.
Brève histoire du parcours
Le chemin de fer, que l’on appellera plus tard, sous une autre forme, le parc linéaire du P’tit train du Nord, fut construit entre 1891 et 1909, année de son parachèvement à Mont-Laurier. Les premières heures du siècle dernier s’écrivent avec l’histoire du train avec sa capacité et rapidité surtout, d’apporter marchandise et passagers entre Saint-Jérôme et Mont-Laurier. Au cours des décennies, les routes lui feront perdre sa gloire et son utilité, mais il demeure un symbole fort de l’identité laurentienne.
Billie Piché: « L’année 1981 a été marquée par le passage du dernier train de passagers sur le mythique tracé. Puis, 15 ans plus tard, en 1996, le Parc linéaire du P’tit Train du Nord est inauguré et devient un tracé cyclable incontournable pour les gens d’ici et d’ailleurs, en plus d’être fréquenté, selon les secteurs, par les fondeurs ou les motoneigistes en saison hivernale. Celui que l’on présente souvent comme la colonne vertébrale des Laurentides fait partie des éléments identitaires de Saint-Jérôme à Mont-Laurier. Il a marqué la population depuis sa construction à la fin du 19e siècle et il marque encore aujourd’hui les nouvelles générations ».
Soulignons que la première gare à être sauvée de la destruction, et qui permit à court terme de créer le parc linéaire du P’tit train Nord, demeure celle de L’Annonciation (Rivière-Rouge).
ENCADRÉ
Qui est Jean-Nicolas Orhon?
Jean-Nicolas Orhon est réalisateur, directeur photo et monteur en documentaire. Il a travaillé sur plusieurs séries documentaires ou magazines (« Policier autochtone », « Arrive en campagne », « Mixeur », « Vu de l’intérieur »). Suite à ses études en cinéma et en anthropologie, en 2003, il co-réalise le documentaire « Asteur » portant sur la survie de la langue et de la culture française en Louisiane. En 2008, il termine le documentaire « Tant qu’il reste une voix », qui traite de la collecte et de l’enregistrement des traditions orales. En 2011, il réalise une quinzaine de capsules documentaires sur le monde du vin et, l’année suivante, « Les nuits de la poésie » qui célèbre les poètes québécois, de 1970 à aujourd’hui. En 2013, son long métrage documentaire « Bidonville: architecture de la ville future », tient l’affiche pendant plus de six semaines et parcourt le monde à travers le réseau des festivals. En lien à ce projet, il coécrit « La maison, la ville et les gens », essai publié aux Éditions du passage. En 2018, il signe « Ensemble », un long métrage documentaire qui visite l’intimité des musiciens de l’Orchestre Métropolitain de Montréal. (Source: MRC d’Antoine-Labelle)
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