Élections municipales 2021
Objectif parité : les femmes se sont-elles lancées dans la course?
Dans le but d’être entendues au sein des conseils municipaux, les femmes ont été encouragées à se lancer dans la course. Portrait régional de la parité en matière de candidatures.
« Les femmes doivent faire le saut en politique ». L’an dernier, presque jour pour jour, Vicky Langlais, coordonnatrice au Réseau des femmes des Laurentides (RFL), avait lancé cette phrase en entrevue. C’était au moment où elle annonçait le début d’un programme qui devait encourager les candidatures féminines dans les Laurentides en vue des élections municipales. À quelques jours du scrutin, peut-on dire avoir atteint l’objectif de la parité?
« Le Québec est l’une des sociétés dans le monde où les luttes féministes ont mené aux plus grandes avancées pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Pourtant, ici comme presque partout ailleurs, les femmes sont sous-représentées en politique », soutient le Conseil du statut de la femme du Québec.
La parité
Vicky Langlais explique que la parité n’est pas nécessairement une proportion égale d’hommes et de femmes, mais plutôt une zone qui ne descend jamais sous le taux de 40% et ne dépasse jamais 60% en matière de représentation.
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Selon les données recueillies par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, la proportion de candidatures féminines – aux postes de conseillères et de mairesses – dans l’ensemble des Laurentides a augmenté entre les élections municipales de 2017 (33,8%) et celles de cette année (37,9%). Une proportion qui s’approche du seuil minimal de la parité.
Pour y voir de plus près, Vicky Langlais a compilé les candidatures pour les 20 municipalités de la MRC des Laurentides. Au poste de mairesse, la proportion de candidatures féminines pour les élections du 7 novembre prochain se situe aux alentours de 20%, ce qui est bien en deçà du seuil minimal de la parité (40%). Toutefois, pour les postes de conseillères, on cogne à la porte (39,2%) de ce même seuil.
« On vise le plus grand nombre de candidates, pour avoir le plus grand nombre d’élues. » – Vicky Langlais, coordonnatrice, Réseau des femmes des Laurentides
Au rythme où vont les choses, le Groupe Femmes, Politique et Démocratie évalue qu’il faudra au Québec un peu plus de 40 ans pour atteindre 50% des candidatures au poste de mairesse et un peu plus de 20 ans au poste de conseillère. En somme, on avance vers la parité, mais si on souhaite accélérer la cadence, d’autres pistes devront être explorées.
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