Entre les murs de l’établissement La Macaza
Un immense tipi se lève pour perpétuer la culture autochtone
Un projet de construction d’un tipi, entre les murs de l’établissement La Macaza, pour saluer l’importance de la présence et la culture autochtones, va bon train. La structure, qui remplacera celle déjà en place depuis longtemps, aura une autre utilité particulière aux autochtones.
Ce tipi de 24 pieds de diamètre par 32 pieds de largeur est une réalisation conjointe. Jean-François Mathieu, gestionnaire régional des communications à Service correctionnel du Canada, partage des détails via courriel avec L’info. Le contrat de construction n’est pas donné à qui le veut. Alors qui collabore à cette création?
« Les agents de liaison autochtones et les Aînés du Service correctionnel du Canada (SCC) iront cueillir le bois des nouvelles perches en forêt, grâce à l’autorisation et à la contribution d’un citoyen, pour fabriquer un nouveau tipi en remplacement de l’actuel. […] Les détenus travaillent actuellement à peinturer et à dessiner la toile afin de bien représenter la culture autochtone. Les détenus et les Aînés s’occuperont d’écorcer les perches afin de les préparer pour être utilisés et procèderont à l’installation du nouveau tipi sur le terrain autochtone de l’établissement, situé à l’intérieur du périmètre sécuritaire de l’établissement. »
« Le tipi est généralement utilisé pour faire des cercles de parole et des cérémonies de deuil. » Jean-François Mathieu, Service correctionnel du Canada
Ce projet se réalise grâce à une collaboration entre l’établissement et les membres du Comité Consultatif de Citoyens (CCC) qui a scellé le partenariat avec la municipalité de La Macaza et le citoyen qui fait le don des arbres pour les perches. Le projet est de réalisation locale.
Une date d’inauguration à venir
Combien coûtera le projet? Et d’où provient le budget? « Le coût du projet est difficile à évaluer, répond Jean-François Mathieu, car il se fait en collaboration entre les détenus et les employés (agents de liaison autochtones et Aînés). Le bois servant à la fabrication des perches est le don d’un citoyen et le coût d’achat de la toile provient du budget du département des initiatives autochtones. »
C’est un projet en cours, donc à suivre. Jean-François Mathieu, ajoute qu’il n’y a pas encore de date déterminée pour l’inauguration. « Cela dépend notamment des disponibilités du personnel pour leur participation aux différentes étapes de fabrication », explique-t-il.
Rappelons que l’établissement La Macaza compte entre 30 et 40 détenus autochtones en ces murs. En juillet 1973, le collège Manitou ouvre ses portes. C’est un centre éducatif pour Inuits, autochtones et Métis, construit sur le périmètre de l’établissement. Il fermera en 1976.
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