Quand poissons rouges et escargots menacent la faune locale

Publié le 5 août 2021 par Flavie Boivin-Côté

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Flavie Boivin-Côté

Stagiaire en journalisme | fboivin-cote@inmedias.ca

Notre écosystème est sous pression en raison des nombreuses espèces exotiques envahissantes qui y vivent. Des exemples sont d’ailleurs visibles dans notre région: des lacs à Sainte-Adèle et à Lac-des-Écorces sont menacés.

Le poisson rouge peut vraiment prendre une taille impressionnante si on le relâche en pleine nature. (Photo gracieuseté – MFFP)

Quel est le véritable impact de ces espèces sur notre environnement? Au lac Rond, à Sainte-Adèle, c’est le poisson rouge qui, étrangement, vient troubler l’équilibre du plan d’eau: « Les poissons rouges sont extrêmement tolérants au stress environnemental, y compris des niveaux élevés de turbidité et des fluctuations de pH et de température », expliquent les biologistes Julie Deschênes et Louise Nadon du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). Leurs capacités leur permettent de coloniser une grande variété d’habitats, y compris de petits étangs. Dans des conditions d’étang peu profond, le poisson rouge abonde et domine l’écosystème.

Un peu plus au nord, dans la municipalité de Lac-des-Écorces, c’est un escargot d’eau douce qui arpente le lac du même nom. Il fréquente les vastes étendues d’eau à circulation nulle ou lente ou les eaux courantes à faible débit, causant bien des tracas.

« Les rivières, les étangs, les lacs, les canaux d’irrigation et même les fossés creusés en bordure des routes constituent des habitats potentiels pour cette espèce. Les adultes vivent en surface ou sont partiellement enterrés dans la boue ou le limon, tandis que les juvéniles s’observent davantage dans des crevasses ou sous les roches », expliquent les expertes. De plus, cette espèce peut survivre à des hivers très froids en plus d’avoir la capacité de supprimer l’humidité contenue dans un corps et de survivre à des profondeurs pouvant aller jusqu’à 3 mètres.

Ces deux espèces viennent de l’aquariophilie, c’est-à-dire qu’elles ont été élevées en aquarium et qu’elles ne font naturellement pas partie des écosystèmes de nos lacs. Autrement dit, c’est à cause de l’activité humaine que ces espèces s’y trouvent.