Un comité s’affaire à la qualité du processus correctionnel

Publié le 4 août 2021 par Ronald Mc Gregor

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Ronald Mc Gregor

Journaliste - Photographe | rmcgregor@medialo.ca

Il existe depuis 1965 des comités consultatifs de citoyens (CCC) qui participent bénévolement à accroitre la qualité dans le cadre du processus correctionnel des établissements du Service correctionnel du Canada (SCC), dont celui de La Macaza. Mais que fait le CCC dans le détail?

Des comités consultatifs de citoyens (CCC) qui participent bénévolement à accroitre la qualité dans le cadre du processus correctionnel des établissements du Service correctionnel du Canada (SCC), dont celui de La Macaza. (Photo l’Info du Nord-Ronad Mc Gregor)

Tout d’abord, le CCC entretient activement des relations avec le personnel du SCC, le public et les délinquants. Le comité prodigue, on le souligne, de façon impartiale des conseils et recommandations. Soulignons que les membres du CCC sont indépendants de la gestion du SCC.

Un dépliant du SCC, qui administre le CCC, indique qu’un jour, presque tous les délinquants retournent dans la collectivité et qu’ils ont « besoin de l’acceptation et de l’appui de la collectivité pour réussir leur réinsertion sociale. Cette réalité ouvre la porte à la participation des citoyens au processus correctionnel pour aider à façonner leurs collectivités. »

Ralenti par la pandémie

Ingrid Schmidt, présidente du CCC La Macaza et du Comité régional de direction des CCC, est active au sein de l’organisme depuis longtemps. Alors, quelles sont les démarches ayant trouvé écho et qui se sont imposées, notamment à l’établissement de La Macaza? La réponse attendue ne tombe pas, essentiellement parce que l’on parle de nombreuses années et la COVID s’est mise dans l’engrenage.

« Ce n’est pas évident à définir, mais nous tenons des activités courantes dans l’année. C’est sûr que depuis l’an dernier, la pandémie a bousculé pas mal de nos projets. Nous n’avons pas été capables de faire autant que d’habitude », mentionne la présidente à L’info.

Il ne s’agit pas nécessairement de participer à des joutes de basketball ou donner des ateliers sur l’histoire de la Beat generation, c’est une implication citoyenne beaucoup plus profonde qui se profile. Car les buts du CCC, selon le dépliant, doit « contribuer à l’évolution générale des installations et des programmes correctionnels, encourager les citoyens à participer au processus correctionnel, participer au développement d’un réseau de ressources communautaires destiné à soutenir les programmes correctionnels, agir comme observateurs impartiaux et contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de nouvelles politiques et de nouveaux programmes dans le cadre de consultations sérieuses. »

Un profil de membres?

Pour réussir à mener nombre de propositions et projets à terme, il faut plus de membres pour le CCC La Macaza et ils doivent s’attendre à offrir au moins trois ans (renouvelable) de temps et dévouement. « Actuellement, un des projets est d’attirer de nouveaux membres dans le comité, des personnes qui représentent la diversité de la population carcérale. À l’établissement La Macaza, nous avons une trentaine, peut-être une quarantaine, de détenus autochtones. Nous aimerions avoir plus de membres autochtones, et ce, à la grandeur du Québec » indique Mme Schmidt.

Après une demande, une orientation est obligatoire et des recommandations suivront afin de prendre une décision sur sa sélection auprès du CCC.

Le SCC explique que les comités, en plus d’être représentatifs de la diversité ethnique, socioéconomique et culturelle de la collectivité, doivent aussi tenir compte de la répartition de la population homme et femme qui devront être la « présence du public » dans l’établissement puisqu’ils doivent espérer exercer une influence réelle dans le système de justice pénale.

Qui veut apporter du changement? N’hésitez pas à joindre le bureau du SCC au 450 851-6313 ou visitez le www.csc-scc.gc.ca .