Projet de grande envergure pour couvrir le nord des Laurentides
Le TACL arrive bientôt avec une application de covoiturage
Le TACL (Transport adapté et collectif des Laurentides) travaille actuellement sur la mise en œuvre d’un service de covoiturage à travers cinq MRC des Laurentides, soit d’Argenteuil à Antoine-Labelle. Le projet n’est pas nouveau, néanmoins, il arrive pour la fin de l’automne ou le début de 2022.
Ce que le TACL offre dans ce « projet de grande envergure », pour utiliser le terme d’Annie Bélanger, directrice générale de l’organisme, c’est un moyen supplémentaire à ce qui existe déjà en solution de transport collectif. Pour elle, « mettre des lignes d’autobus a ses limites dans un territoire aussi vaste que le nôtre. On sait que la zone Nord a été cessée, le lien de Rivière-Rouge — Mont-Tremblant aussi. On ne répètera pas ce même type d’expérience, il faut penser en dehors de la boîte. »
Annie Bélanger martèle qu’il n’est pas question de réduire le service de transport collectif, mais bien de le renforcir. Comme exemple: couvrir des aires non possibles d’accès en transport collectif ou encore couvrir une plus large plage horaire.
« Ce que l’on veut, c’est évidemment ce qui fonctionne le mieux, c’est-à-dire le partage des coûts dans le covoiturage. Quand tout est prévu d’avance, les gens n’ont pas à en discuter lors du voyage. Encore un exemple. Si je pars de Val-Morin pour aller à Mont-Laurier et que j’ai deux places dans ma voiture, je peux prendre une personne à Saint-Faustin et l’autre à Nominingue. On ne discute pas d’argent, car moi j’ai un compte d’une personne qui possède une voiture et qui a de la place. Les deux personnes que je vais prendre ont un compte d’utilisateur qui prend place dans une voiture », explique la directrice générale.
Le montant au kilomètre parcouru est une petite contribution pour le partage des coûts inhérents à la voiture et se voit préétabli. À la fin du mois, les deux personnes, même s’ils ont utilisé plusieurs covoiturages avec différents chauffeurs, voient un montant qui est imputé et envoyé aux personnes avec qui elles ont voyagé.
Le TACL croit que le mode de contribution pourrait inciter des automobilistes à faire du covoiturage. « Ça n’entre pas en compétition avec le taxi et ne sont pas des tarifs de taxi, car personne ne gagne sa vie avec ce service. C’est une façon d’utiliser les places libres dans les voitures », poursuit Mme Bélanger.
Il faut souligner que le compte de personne avec un véhicule n’est pas donné à qui le veut. Certaines vérifications s’avèrent nécessaires. Pour le reste, comme c’est le cas pour de nombreux services de ce type, c’est à travers les médias sociaux, et le commentaire des utilisateurs du covoiturage, que l’on pourra juger d’un véhicule ou d’un chauffeur.
Qui paye pour le projet?
À savoir combien coûte l’implantation du projet, Mme Bélanger avoue qu’il est un peu tôt puisque le fournisseur du service de l’application n’est pas encore connu. « Nous avons eu une subvention dans le cadre du programme Fonds d’appui aux rayonnements des régions (FARR). Le montant nous permet de nous associer à un OBNL en gestion des déplacements, MOBA(Mobilité Alternative), qui a une vue d’ensemble des meilleures pratiques en covoiturage », indique la directrice.
Le TACL dit être bien avancé dans le projet, bien qu’il a été ralenti dans l’application du service avec la pandémie. Avec MOBA, l’entreprise a fait le tour des meilleures pratiques de covoiturage dans le monde et n’a retenu que les bons points, bien que les mauvais ont servi à ne pas répéter les erreurs des autres services de covoiturage. Les résultats devraient donc être présentés cet automne ou au début de 2022.
Selon Annie Bélanger, le covoiturage en temps de pandémie n’est pas dans les grandes lignes du projet. Oui, on peut porter le masque, mais le TACL ne veut pas lancer sa plateforme pendant « l’insécurité des gens », insiste la directrice.
À Rivière-Rouge…
Quand la Ville de Rivière-Rouge a mis fin au service du transport pour les utilisateurs allant vers le sud, un apport financier provenant du TACL, il fallait réagir, avance-t-on à la municipalité. « Rivière-Rouge a mis fin à ce service en décembre 2020 parce qu’il n’y avait plus assez d’utilisateurs, ce qui rendait impossible le maintien de ce service. Il faut comprendre qu’un transport collectif, ce n’est pas un transport individuel, donc il faut avoir un certain nombre de passagers pour que ce soit viable », explique Céline Perrier. Le maire Denis Charette a indiqué à L’info il y a quelques mois que ce service représentait 45 000$ annuellement pour la Ville et que les revenus ne couvraient même pas cette somme.
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