La Maison Clothilde
La santé mentale, ça touche aussi les familles
La Maison Clothilde aide les familles des gens aux prises avec des troubles de santé mentale depuis plus de 30 ans. Parce que trop souvent, les proches de ces personnes sont isolés.L’organisme est là pour les diriger et les écouter.
Cette période de pandémie n’est facile pour personne. La Maison Clothilde, couvrant la MRC Antoine-Labelle, le sent bien. « Nous, on est financés comme un milieu de vie, mais là, depuis la pandémie, on ne peut plus se rassembler alors on essaye de supporter nos familles quand même, par d’autres moyens. On leur envoie par exemple, des chroniques thématiques toutes les semaines et des consultations individuelles par téléphone ou vidéoconférence », explique Michelle Thomas directrice générale de l’organisme.
Par chance puisque les familles en ont bien besoin. « Les familles vivent beaucoup de détresse. De supporter un proche qui est atteint de maladie mentale en temps de pandémie quand ils sont confinés, ce n’est pas nécessairement facile. Les gens n’osent pas trop consulter parce qu’ils pensent, à tort, qu’il n’y a pas de professionnel de la santé de disponible sauf pour soigner la COVID. »
L’anxiété qui prend toute la place
Selon Mme Thomas, la santé mentale peut atteindre toute la famille. N’ayant plus trop de répit, les proches sont anxieux. « Ce sont des situations très lourdes pour nos familles. Avant, elles venaient charger leurs batteries et vivre autre chose. Elles venaient ventiler et rencontrer des gens qui vivent la même chose qu’elles et retournaient à la maison avec un peu plus d’énergie. »
Mme Thomas affirme que dans les circonstances actuelles, « c’est la santé mentale de toute la famille qui est menacée ».
Inquiète, Mme Thomas constate que l’organisme ne reçoit pas nécessairement plus d’appels, mais reçoit un important nombre d’appels de détresse. « C’est difficile. La lecture que j’en fais c’est que la dépression et l’anxiété sont beaucoup en hausse. On reçoit des appels tous les jours. Les familles ont besoin d’être écoutées et encouragées. »
Bien que chargée en émotion négative, cette période que nous traversons démontre encore davantage l’importance de ces organismes chez nous. Ceux-ci sont composés de gens de cœur, qui ne laisseront jamais tomber. « J’ai choisi d’être travailleuse sociale dans la vie parce que c’est mon environnement familial qui m’a préparée à ça. J’ai développé un côté empathique, maternel très jeune parce que j’ai eu des neveux et nièces jeune. J’ai donc toujours été touchée par le vécu des familles et la vie familiale. »
Elle rappelle toutefois que les intervenants aussi peuvent devenir vulnérables. De recevoir toute cette douleur, toute la journée peut peser lourd. « Il faut penser qu’on a besoin d’aide nous aussi comme intervenants et s’occuper de soi parce qu’autrement, on va couler avec les autres », conclut-elle.
Pour obtenir de l’aide, téléphonez au 819-623-3843.
Voir plus de : Communauté
Solidaires pour contrer la faim
Le jeudi 5 décembre prochain se tiendra la nouvelle édition de la guignolée des médias, au profit des organismes Moisson …
Le personnel du CCML inquiet
Dans une lettre parvenue à L’info et signée par la totalité des membres du personnel, le Centre collégial de Mont-Laurier …
Le rêve de Cinthia Randlett
À la fin août 2024, Cinthia Randlett a réalisé son rêve d’ouvrir un service de garde en milieu familial entièrement …