L’Élan-Calacs
Ne jamais oublier de se guérir
Personne ne veut vivre une agression sexuelle. Plusieurs en subissent malheureusement et gardent le silence, par honte ou par peur. Des organismes comme l’Élan-Calacs permettent aux victimes de se reconstruire et souvent, de retrouver le bonheur.
Le processus de guérison est long, dur et douloureux. C’est pourquoi l’Élan-Calacs (Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel) est là, pour soutenir et diriger. Depuis 20 ans, il aide les femmes qui veulent aller mieux. Six personnes œuvrent à l’organisme et couvrent les régions de Mont-Laurier, Mont-Tremblant et Sainte-Agathe-des-Monts.
La mission de l’organisme se divise en trois volets :
- Aide directe auprès des personnes ayant vécu des agressions sexuelles.
- Prévention, dont des ateliers auprès des jeunes dans les écoles secondaires.
- Politique, défense de droits et changements sociaux.
L’organisme soutient les victimes et leurs proches aussi. « On offre du service aux proches pour améliorer leur soutien aux personnes qui ont vécu des agressions. Dans les circonstances actuelles de la pandémie, l’Élan-Calacs rencontre les gens dans le besoin virtuellement ou en présentiel avec des mesures sanitaires », explique Marie-Hélène Ouellette, intervenante pour l’organisme.
La clientèle et son nouveau visage
Justement, en lien avec la pandémie, l’organisme constate un important changement au niveau de la clientèle. « En temps « normal », on reçoit des appels de femmes qui ont vécu des agressions sexuelles dans le passé et des événements dans leur vie les amènent à vouloir prendre soin de cette blessure-là. Maintenant, ces femmes, on ne les voit plus. Là, elles sont prises dans tout ce que la pandémie amène. Elles en ont plein les bras […] Elles n’ont pas le temps d’aller mal. Je trouve ça inquiétant. Quand la poussière va retomber, il va y avoir beaucoup de détresse à ramasser », affirme Mme Ouellette.
Actuellement, les femmes qui demandent de l’aide n’en peuvent plus de la vie quotidienne. « On a beaucoup plus de cas de violence conjugale. Nous, on n’est pas un centre en violence conjugale. Dans le contexte, cette violence devient insupportable et les femmes tentent de trouver de l’aide. On fait aussi beaucoup plus d’accompagnement dans toutes sortes de démarches. »
« Est-ce que je vais bien? »
Selon Mme Ouellette, la pandémie provoque l’éveil d’un instinct de survie et de soutien aux autres chez plusieurs femmes. Si bien qu’elles peuvent oublier de se guérir. « On est sur le pilote automatique du quotidien plutôt que de s’interroger sur « Est-ce que je vais bien? » […] On n’est pas capable d’ouvrir une boîte comme une histoire d’agression sexuelle qui s’est passée il y a 10 ans quand le quotidien représente cette charge-là ».
Bien que plusieurs mettent leurs besoins personnels de côté, l’anxiété se fait sentir. Une chose est certaine, l’Élan-Calacs sera toujours là, prêt à accompagner celles qui en auront besoin. Pour obtenir de l’aide, composez le 819-623-2624 ou le 1-866-431-2624 (sans-frais).
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